Prendre la Nationale 102 en direction de la montagne ardéchoise est une épreuve de force. Cette route, la seule nationale du département, manque cruellement de fluidité et devient par conséquent dangereuse à la circulation.
Entre Aubenas et le col de la Chavade, la Nationale 102 est une sinécure pour les automobilistes. Comptez plus d'une heure pour faire cinquante kilomètres.
Cette route qui longe le cours de la rivière Ardèche possède de nombreux ouvrages d'art construits à la fin du 18e siècle pour des diligences et des charrettes. Ils sont remarquables par leur robustesse mais ils ne sont plus adaptés à la circulation d'aujourd'hui. Ils ne sont pas assez larges pour que deux camions arrivant sur le pont puissent passer en même temps. Un des véhicules doit alors reculer pour laisser passer l'autre et forcément cela donne lieu à des situations cocasses. Quelques bouchons peuvent apparaître car 10 000 véhicules jours empruntent cette route qui relie le département de l'Ardèche avec la Haute-Loire et le Puy-en-Velay.
Beaucoup de camions, de véhicules hors gabarit et de camping cars se croisent bon gré mal gré sur cette nationale 102.
Depuis de nombreuses années, les élus de cette vallée se battent pour que cette route soit améliorée dans son tracé. Des travaux ont été effectués sur la partie haute de la nationale entre Mayres et le col de la Chavade. Quelques tronçons en double voies et un élargissement de la chaussée ont permis de rendre la route plus agréable. C'est désormais sur la partie basse de la nationale, entre Aubenas et Mayres, que la circulation devient la plus difficile.
Le maire de Thueys, Daniel Teston est quelque peu soulagé. Prochaînement, une opération d'aménagement est prévu au niveau du pont de la Teyre à l'entrée de Thueys et à l'embranchement qui mène au Pont du Diable, site naturel classé et haut lieu du tourisme ardéchois. Le financement d'un plan Etat-Région a été signé il y a deux mois, les travaux devraient commencer courant 2018.