Le festival Aluna accuse une dette de 400 000 euros pour son édition 2018. Un coup dur pour Jean Boucher l'organisateur qui compte bien sur son public drôme-ardéchois pour éponger cette dette et relancer le festival en 2019.
Alors que le festival Aluna aurait dû connaître une embellie, l'édition 2018 est une contre performance. Serait-ce comme le témoigne son directeur un accident de parcours ? En 2018, le nombre d'entrées accuse une baisse de la fréquentation avec seulement 42 000 places vendues et Jean Boucher, son organisateur annonce une perte financière de 400 000 euros.
Que s'est-il passé ? Alors que tout laissait envisager le meilleur pour Aluna. En 2016, le festival enregistrait une affluence record avec 76 000 entrées et en 2017, Aluna arrivait à l'équilibre financier en épongeant les dettes passées. Les dix ans du festival marquait ainsi son assise sur le territoire Drôme-ardéchois.
Ce sont justement les drôme-ardéchois qui auraient boudé l'édition 2018 ? Selon Jean Bouchet, la programmation musicale n'était pas du goût de la population locale. La musique électronique et le rap seraient des musiques davantage plébiscitées par les populations urbaines. Un groupe comme Shaka Ponk remplit facilement la hall Tony Garnier à Lyon mais laisse pantois les ardéchois. Le groupe électronique The Chemical Brothers fait un flop alors qu'il est en tête d'affiche à Aluna.
Cela n'entame pas pour autant le moral de Jean Boucher qui compte sur l'édition 2019 pour faire décoller véritablement son festival. Quelques changement sont d'ores et déjà prévus pour l'année prochaine. Désormais Aluna sera programmé à la fin juin, du 27 au 29 juin, le budget sera resserré au plus juste et la programmation musicale encadrée de près. Il faudra certainement compter sur quelques euros de plus pour acheter son billet.