Le groupe français de sous-traitance pharmaceutique Fareva va développer trois lignes de production en Ardèche pour des monodoses de vaccins et médicaments injectables. Lorsqu'elles seront opérationnelles, elles pourront produire 500 millions de doses par an.
C'est officiel, le groupe de sous-traitance pharmaceutique Fareva, basé à Tournon-sur-Rhône en Ardèche, va développer trois nouvelles lignes de production de monodoses de vaccins à Annonay. Il l'a annoncé dans un communiqué publié jeudi 9 novembre.
Coût de l'opération : 50 millions d'euros, dont 36,9 millions issus du plan de relance. Il devrait permettre d'engendrer 150 emplois directs selon Olivier Dussopt, le ministre délégué chargé des comptes publics, cité dans le communiqué.
Lorsqu'elles seront opérationnelles, les trois lignes seront capables de remplir plus de 500 millions de monodoses par an de vaccins ou tout autre médicament biologique injectable.
Technologie de pré-remplissage
Fareva utilise une technologie innovante de seringues pré-remplies mise en place
par la société américaine Apiject, spécialisée dans les seringues en plastique à usage unique pré-remplies, avec laquelle le groupe a signé un accord de licence de 10 ans.
"Ce projet ambitieux montre que l'innovation n'est pas seulement dans les vaccins eux-mêmes, mais également dans les dispositifs d'injection", a souligné pour sa part la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher.
L'innovation en question porte sur l'utilisation d'une technologie détenue par ApiJect et du procédé de conditionnement aseptique "Blow-Fill-Seal" (BFS) qui permet de traiter des produits pharmaceutiques sensibles à la température, comme certains vaccins.
"Une fois que les autorités réglementaires auront donné leur accord, ApiJect fournira l'embout et d'autres composants nécessaires pour convertir les monodoses BFS issues des lignes en seringues prêtes à l'emploi", précise le communiqué.
Maintenir une capacité de remplissage "fiable et résiliente"
Le recours à cette technique permet de maintenir une capacité de remplissage "fiable et résiliente", "même face à de nouvelles vagues de Covid-19" en "s'affranchissant de la dépendance au verre, qui constitue un goulot d'étranglement" dans la chaîne d'approvisionnement, indique Fareva.
Fareva avait été choisi par le laboratoire allemand CureVac pour mettre en bouteille son vaccin contre le Covid19, utilisant la technologie à ARN messager. Mais CureVac a annoncé en octobre l'abandon du développement de ce candidat-vaccin