Le pilote polonais d'un avion de tourisme, intercepté le 24 juin en Ardèche par un Rafale après le largage de colis de stupéfiants, a été condamné à 5 ans de prison.
Le pilote polonais d'un avion de tourisme, intercepté samedi en Ardèche par un Rafale après le largage de colis de stupéfiants, a été condamné à "5 ans d'emprisonnement et à une interdiction définitive du territoire national", a indiqué le parquet de Privas, jeudi 29 juin.
Trafic de stupéfiants
Le suspect "a été condamné en comparution immédiate, par le tribunal correctionnel de Privas (...) Il a la possibilité de former appel dans les 10 jours", a précisé sur Twitter la procureure, Cécile Deprade. Le mis en cause a été ensuite incarcéré.
Connu de la justice française pour des infractions liées aux stupéfiants, le pilote avait été interpellé samedi 24 juin dans la soirée, après avoir atterri à l'aérodrome de Lanas, en Ardèche. Il avait aussitôt été placé en garde à vue, notamment pour "trafic de stupéfiants". Une quinzaine de colis contenant environ 30 kg de méthamphétamine, larguées avant son atterrissage, avaient été retrouvés dans plusieurs communes du département. Plus de 45000 euros en espèces avaient également été découverts dans le cockpit de l'appareil et dans le sac du pilote.
Intercepté en vol
Un Rafale de l'armée de l'air avait pris en chasse le monoplace parti de Fribourg en Allemagne après que son comportement eut intrigué les autorités : il avait notamment survolé la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), une zone interdite.
Le trajet n'était "pas cohérent avec son plan de vol" et "les réponses radio (ndlr aux autorités) n'étaient pas claires", avait expliqué un porte parole de l'armée à l'AFP. "Il a donc été décidé d'aller l'intercepter, d'abord de manière discrète, puis le Rafale s'est approché. Il a alors observé une attitude très erratique (du pilote de l'avion de tourisme) dans son cockpit, une grande agitation. En quelques minutes, (le Rafale) a vu la porte s'ouvrir et des colis être largués", avait-t-il précisé.
Le Rafale avait ensuite fourni directement les coordonnées à la permanence opérationnelle de Lyon. "Dans la foulée, la gendarmerie a été sur place récupérer les colis. Ensuite, le suspect s'est posé en urgence (...) sur une piste qu'il avait dû voir et il est reparti en courant. Il a été intercepté peu de temps après par le GIGN", précise la même source.
Ce type d'intervention de l'armée de l'air, en association avec les gendarmes au sol, est qualifiée "d'extrêmement rare" par les autorités françaises.