En moins de six mois, le parc animalier du Safari de Peaugres peut se réjouir d'une troisième naissance d'un bongo. L'arrivée de cette petite antilope est qualifiée d’exceptionnelle, car l'espèce rare et menacée.
Il parait que toutes les précautions ont été prises. "Nous ne pouvions pas venir faire des photos au début". Il faut dire que l'animal est craintif. Le Bongo est une antilope, originaire du Kenya. Sa survie est menacée. Il n'en resterait qu'une centaine en liberté dans les sous-bois d'Afrique centrale. Mais, en quelques semaines, en Ardèche, dans le parc du Safari de Peaugres, on est "fier". En six mois, trois naissances ont eu lieu.
"Des naissances exceptionnelles"
Ces antilopes présentent des cornes torsadées et un pelage brun strié de rayures blanches. Leurs naissances en captivité sont rares. "Il faut de la patience, l'espèce ne se reproduit pas facilement en captivité". Le service communication du parc insiste : "l'espèce est en voie d'extinction, on ne peut pas faire n'importe quoi." Il aura fallu toute l'attention des équipes, vérifier que le mâle arrivait au bon moment, sans perturber la femelle. Suivre la gestation et la mise bas sans, pour autant, gêner la nature.
C'est une récompense, il faut des heures d'observation, des nuits d'angoisse. Et même après la naissance, il faut rester à bonne distance. On prend des précautions. Pas de photos tout de suite. L'environnement leur permet de se cacher. À nous de rester discrets.
Fabienne Dusser, chargée de communication
Les naissances représentent toujours une aubaine en termes de communication. "Les bébés animaux sont porteurs, mais le plus important, c'est la survie des espèces" selon le parc. Même si la naissance d'une antilope n'est pas celle d'un rhinocéros, il n'empêche. Des curieux viendront observer ces nouveaux-nés.
Mais bien plus que tout cela, ces arrivées permettront de participer à un programme européen de sauvegarde en devenant des "ambassadeurs des espèces menacées". En préservant et en multipliant la richesse génétique, il n'est pas impossible, un jour, de les réintroduire dans leur milieu naturel.
Le parc du Safari de Peaugres accueille environ 400 000 visiteurs tous les ans. Ils pourront donc apercevoir, lors des visites en voiture ou à pied, la petite Amari, elle se promène tout près de sa mère et joue déjà avec son frère et sa sœur dans les bois.