Sept opérations d'écobuage ont dégénéré la semaine dernière en Ardèche. Des dommages qui auraient surement pu être évités en faisant appel aux pompiers. Ces derniers peuvent intervenir gratuitement auprès des agriculteurs pour organiser cette pratique ancestrale en toute sécurité.
Pour maitriser un écobuage, c'est-à-dire un brûlage, il faut d’abord une vision claire du terrain. Les sapeurs-pompiers viennent gratuitement en aide aux agriculteurs dans cette pratique ancestrale. Une coopération qui permet de limiter tout risque d'incendie.
Une analyse pointue des conditions
Ce jour-là, les pompiers brûlent dix hectares pour le compte d’un éleveur. Une opération délicate. Premier réflexe : étudier la direction du vent. "On réalise une éprouvette pour voir comment réagit la végétation, comment se comporte le feu et sont orientées les fumées. C'est ce qui va déterminer notre point d'allumage" explique Capitaine Cédric Faure.
Le chef de la cellule "brûlage dirigé" choisit méticuleusement sa position de surveillance pour avoir une vision parfaite du feu. Sa priorité est la sécurité. Brûler du genêt de 1,5 mètre comme c'est le cas provoque des flammes de plus de 15 mètres de haut.
Certains éleveurs pratiquent seuls les "brûlages dirigés", sans l’aide des pompiers. Or le feu peut devenir immaitrisable.
Depuis samedi 3 février, il y a eu 7 débordements d’écobuages en Ardèche, à Mazan-l'Abbaye, Saint-Christol, Le Roux, Ajoux, Genestelle, Gourdon et Montselgues.
Précaution et prévention
Par précaution, Jacques Rieusset, éleveur de vaches, a préféré solliciter l’aide des pompiers pour brûler les mauvaises herbes et entretenir son terrain afin que l'herbe puisse repousser. "C'est très embroussaillé, avec des genêts immenses. Il n'y a plus de végétation dessous. On brûle pour nettoyer le parcours et pour que les vaches puissent pâturer tranquillement". Auparavant, il le faisait seul, mais sur des espaces plus restreints.
En Ardèche, éleveurs, pompiers, Direction départementale du territoire, Chambre d’agriculture et Département travaillent main dans la main, car cette pratique permet aussi de lutter contre les incendies de plus en plus nombreux l’été.