La décision du tribunal de Cergy-Pontoise, le 28 janvier dernier, a relancé la mobilisation contre les gaz de couches. La justice a annulé l'abrogation du permis d'exploration de Montélimar car le groupe Total n'utiliserait pas la fracturation hydraulique... Les opposants sont de retour dans la rue.
Le collectif ardéchois "Stop gaz de schiste" appelle ses militants à se joindre à la manifestation qui se tiendra demain dimanche à Barjac, dans le Gard, capitale de la mobilisation contre cette activité extractive.
Un mois jour pour jour après la décision du tribunal, plus de 5 000 personnes sont attendues, ainsi que 200 élus, dont les députés européens José Bové et Michèle Rivasi. Des cars sont prévus avec des départs depuis plusieurs villes du sud de la France : Montpellier, Le Vigan, Les Vans...
Total a déjà indiqué que, bien que rétabli dans son droit, il n'irait pas contre l'avis du gouvernement. La loi de 2011 interdit la fracturation hydraulique, et il n'y a pas encore d'alternative sérieuse pour exploiter des gaz et huiles de schiste, mais les opposants ne sont pas rassurés.
Sabine Buis, députée PS ardéchoise, propose de modifier le code minier pour interdire toute exploitation d'hydrocarbures non conventionnels, quelqu'en soit la technique. Elle a déposé une proposition de loi en ce sens, que les collectifs anti-gaz de schiste voudraient voir transformer en projet de loi porté par la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal.