Le tribunal administratif de Lyon a débouté 5 spéléologues, découvreurs de l'emplacement de la célèbre grotte ornée de Vallon Pont d'Arc, qui voulaient être reconnus comme "co-inventeurs" au même titre que Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hillaire.
Le tribunal administratif de Lyon a rejetté la requête de ces 5 spéléologues qui avaient les premiers, défendaient-ils, repéré l'entrée de la fameuse grotte et découvert un passage pour y entrer.D'après le jugement, l’article L. 631-14 du code du patrimoine impose aux « inventeurs » de vestiges archéologiques, ceux qui les découvrent, d’en faire immédiatement la déclaration en mairie. Seule cette déclaration vaut reconnaissance de la qualité d’inventeur. Or les 5 spéléologues n'avaient pas déclaré leurs noms. Et une telle déclaration n'est pas en soi une décision administrative et ne peut donc être annulée par le tribunal.
Quel responsable?
Le tribunal rejette aussi sur le fond les conclusions dirigées contre le préfet de région qui avait refusé de désigner les 5 spéléos comme co-inventeurs de la grotte. Le juge administratif considère en effet que l’administration ne dispose pas d’un tel pouvoir postérieurement au dépôt de la déclaration, que ce soit à travers le code du patrimoine ou dans la loi.
En réalité, les spéléologues n'ont pour l'instant pas voulu attaquer l'un des découvreurs officiels, qui leur avait promis d'ajouter leurs noms comme co-inventeurs de cette fabuleuse découverte. Comme l'expliquaient Valérie Benais et Laure Crozat lors de l'audience du 12 janvier dans leur reportage.
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