Incendie : Un cultivateur de safran perd sa production en une nuit

Un jeune cultivateur de safran du Teil (Ardèche) a vu sa première récolte brûler en décembre dernier lors de l'incendie de son atelier agricole. Depuis, il essaie péniblement de remonter la pente.

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Tout est parti en fumée en un clin d’œil et pour Dylan, c’est un pan de sa vie qui s’écroule. Dans la nuit du 16 au 17 décembre dernier, sa cabane en moellons dans laquelle il avait stocké temporairement sa récolte de safran, quelque trois kilos, et son matériel d’artisan électricien, a brûlé. Les efforts de mois et de mois de travail sont anéantis, sa passion naissante pour cette fleur mythique est dans les talons. Il a tout perdu : des mois de travail et sa première production. 

 

11 000 bulbes plantés en juillet 2022 

Car le safran coûte cher à produire. Au début de l’été 2022, Dylan Roux avait planté deux parcelles en safran, la première sur pas loin d’un hectare et l’autre sur 3 500 m2. C’est la production de cette dernière, durant l’automne dernier, qui a terminé dans les flammes.  "J’y avais planté 11 000 bubes après avoir fait des essais", explique Dylan Roux, qui habite Le Teil depuis toujours. "Comme je me lançais, j’avais procédé à des tests avec 1 500 plants pour m’assurer que l’ajout de fumier convenait et que les bulbes réagissaient bien à la terre."

Jardinier à ses heures, habitué à la vie rurale, Dylan s’interrogeait depuis déjà un certain temps sur la production de safran. "La fleur pousse avec une certaine facilité en Drôme Ardèche et moyennant de l’huile de coude, c’est une culture avantageuse", reconnaît David, âgé de 25 ans, qui s’est fait à la force du poignet.

Un travail de longue haleine

Dans la foulée des plantations, il crée son exploitation, l’Epice du paradis. Le travail est extrêmement prenant. Notamment la préparation des sillons avant plantation et la récolte qui s’étale entre la fin de l’été et le milieu de l’automne. « Chaque fleur ne contient que quelques milligrammes de safran, et la récolte se déroule très tôt le matin.

Aux aurores, avant que le jour ne se lève pour que la fleur ne soit pas ouverte, ce qui risquerait d’abimer les pistils », continue Dylan. Pour cueillir 300 fleurs, il faut environ trois heures. Après la récolte, le travail du safran est encore long avant d’obtenir la précieuse poudre. Il faut émonder les pistils et les faire sécher dans des séchoirs ou dans des fours à faible température. Ensuite, gramme après gramme, le safran est stocké dans des bocaux à l’abri de la lumière et de l’humidité.

 

Suspicion d'incendie criminel

Une enquête a été confiée à la gendarmerie du Teil suite au sinistre pour savoir notamment si la piste criminelle peut être envisagée. Plusieurs indices qui font l’objet d’une investigation poussée des gendarmes permettra de la valider ou pas. Il est vrai que certains événements qui ont précédé cet incendie laissent perplexes.

Fin novembre, trois des quatre des pneus de son utilitaire sont intentionnellement crevés. Quelques jours plus tard, sa voiture subit des dégradations. Il n’en faut pas plus pour que Dylan Roux émette des doutes. D’autant que le préjudice se compte en dizaines de milliers d’euros. Pour l’heure, Dylan Roux attend toujours des nouvelles de son assurance qui ne se précipite pas pour lui apporter secours. Une cagnotte Leetchi a été ouverte pour venir en aide au jeune producteur.

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