Samedi 21 décembre, un groupe de 17 pompiers de plusieurs ONG s'envolait pour porter secours à la population de Mayotte, dévastée par le cyclone Chido quelques jours plus tôt. Parmi ces bénévoles, Blandine Bruzeau, de l'association PICA, les pompiers internationaux des Côtes-d'Armor.
Le 15 décembre, le cyclone Chido ravageait l'archipel de Mayotte, laissant derrière lui des images de désolation, une bonne partie des habitations ayant été soufflées par des rafales jusqu'à 250 km/h.
Au-delà du bilan humain, qui est pour l'instant de 39 morts et de milliers de blessés, c'est toute une population qui se retrouve démunie, sans abri et sans accès à l'eau pour certains.
Depuis plusieurs jours, les secours arrivent à Mayotte pour porter assistance aux Mahorais. Parmi eux, une équipe de pompiers volontaires envoyés par quatre ONG (Organisation Non Gouvernementale) dont PICA (Pompiers International Côtes-d'Armor), l’association des pompiers internationaux des Côtes-d’Armor, spécialisée dans le déploiement de secouristes et de matériel et engagée régulièrement sur les théâtres de catastrophes naturelles.
Une mission humanitaire de 10 jours
17 bénévoles, 4 médicaux et 13 sapeurs-pompiers comme le précise Nadia Georges, la présidente de Pica, se sont envolés le 21 décembre avec tout leur matériel médial et d'assistance (groupe électrogène, scies, sabre, bâchage, tronçonneuses…) pour une mission de 10 jours. Depuis le 23 décembre, ces bénévoles sont à pied d'œuvre pour mettre leurs compétences au service de la population.
Basés à Dembéni, à l’est de Grande-Terre, ils ont ouvert un poste médical temporaire gratuit pour la population, sans rendez-vous, accessible 10h par jour, dans le bâtiment de la Maison Pour Tous.
Une bonne coopération avec les gendarmes et les autorités locales
Dans son dernier compte-rendu envoyé à la présidente de l'association en Bretagne, Blandine Bruzeau, la seule représentante de PICA sur place, se réjouit car "les nouvelles de notre côté sont plutôt bonnes" et "il y a une vraie utilité du détachement ici, avec des consultations et des soins".
La bénévole insiste également sur "le travail conjoint avec la compagnie de gendarmerie de Dembeni" ainsi que sur "les très bonnes relations avec les autorités locales". Elle souligne "la motivation et le boulot de l'ensemble des équipes" malgré "des conditions de travail à l'extérieur assez difficiles en raison du temps humide et de températures pouvant aller jusqu'à 38° au plus chaud à la mi-journée". Elle ajoute aussi que ces bénévoles, "se rendent compte que pour durer, il faut savoir se ménager".
Des soins, de l'eau, du déblai
Les secouristes s'affèrent ainsi, avec l'aide parfois de plusieurs traducteurs, à prodiguer des soins, distribuer de l'eau potable qui fait tant défaut, que ce soit en bouteille, avec les gendarmes ou par le biais de l'unité de potabilisation qu'ils ont amenée et qui peut produire 1 000 litres d’eau potable par jour. Ils effectuent également du déblaiement, des dégagements de voies de circulation, du tronçonnage d'arbres, du bâchage de structure...
Malheureusement, les communications étant toujours aussi délicates avec l'archipel de Mayotte, nous n'avons pu rentrer en contact avec Blandine Bruzeau.
Cette équipe de 17 pompiers va être relayée d'ici à quelques jours par une autre équipe de 12 personnes issues de plusieurs ONG. Un nouveau membre de l'association PICA sera du voyage, pour une mission de 10 jours.