Témoignage. "On a une unité qui permet de produire de l'eau potable", comment l'association Pompier international des Côtes d'Armor intervient à Mayotte

En Bretagne, l'association "pompier international des Côtes d'Armor" basée à Quintin s'organise pour envoyer une bénévole à Mayotte, suite au passage dévastateur du cyclone Chido. Nadia Georges, médecin-urgentiste, et présidente de PICA, intégrera un groupe formé plus largement par huit ONG françaises. Elle explique les spécificités de ce genre d'intervention.

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Basée à Quintin, l'association "pompier international des Côtes d'Armor" se mobilise pour envoyer une bénévole à Mayotte. C'est Nadia Georges, médecin-urgentiste à l'hôpital de Guingamp et présidente de PICA qui va rejoindre un groupe formé plus largement par huit ONG françaises. Et les spécificités de ce genre d'intervention sont nombreuses : "Quand nous avons vu la puissance du cyclone sur Mayotte, nous avons déclenché la cellule de crise, ce qui permet de mieux suivre l'événement et de prendre la décision d'envoyer une mission d'évaluation très rapidement puisqu'elle est partie samedi. 

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"On connaît les conséquences d'un cyclone"

L'association est déjà intervenue sur des événements climatiques de ce type, comme l'ouragan Matthew en 2016 ou le cyclone Irma en 2017 : "On connaît les conséquences du passage d'un cyclone, ce sont toujours les mêmes en fait : des blessés, des morts, des maisons qui sont par terre, des problèmes d'accès à l'eau potable, des ruptures de réseau électrique et téléphonique. Notre domaine, c'est le soin médical, le secours aux personnes et puis tout ce qui concerne la logistique de type dégagement de voirie, enlever les objets dangereux qui pourraient tomber sur les gens et créer des suraccidents. On a également une petite unité qui permet de produire un peu d'eau potable pour de petits groupes de personnes".

Il est possible que dans six mois il y ait encore des ONG sur place dans le cadre de la post-urgence, parce qu'on part vraiment de très très bas et là, il n'y a vraiment plus rien.

Nadia Georges

Médecin-urgentiste et présidente de PICA (Pompier international des Côtes d'Armor)

Pour l'heure, Nadia Georges attend le retour des équipes d'évaluation : "On va axer la constitution de l'équipe et l'organisation du matériel par rapport à ce qui va nous être rapporté. Dans le contexte actuel, chaque ONG si elle travaillait toute seule aurait des problèmes de ressources humaines. Et la période des fêtes ne nous aide pas, c'est pour ça qu'on a créé un collectif. On est huit ONG de sapeurs-pompiers à profils identiques. On compte adresser une équipe d'une vingtaine de personnes avec 3 ou 4 médecins, 1 ou 2 infirmières et puis le reste ce seront des sapeurs-pompiers. On va affiner la date de départ parce que là il y a quand même un gros problème de transfert des équipes et faire partir une équipe pour qu'elle reste en stand-by pendant plusieurs jours à La Réunion, ça n'a pas grand intérêt". 

Les Mahorais partent malheureusement déjà d'une situation très précaire, assez tendue aussi, ce que souligne la médecin-urgentiste : "Là les pauvres, c'est un peu comme Haïti, il est possible que dans six mois il y ait encore des ONG sur place dans le cadre de la post-urgence, parce qu'on part vraiment de très très bas et là, il n'y a vraiment plus rien", conclut Nadia Georges. 

(Avec Catherine Bazille)

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