C'est une aventure incroyable, celle d'un village de 3000 habitants en Ardèche qui s'apprête à devenir le carrefour mondial de la pétanque. La fédération internationale y rejoindra la fédération française qui quitte Marseille pour l'Ardèche.
"Il y avait 13 communes candidates !", commence par expliquer François Arsac, le maire de Chomérac. "On était les petits poucets et on a été choisis" ajoute-t-il, non sans une pointe de fierté et de satisfaction.
Chomérac, 3000 habitants, est un village ardéchois que rien ne prédestinait à devenir la capitale française de la pétanque. Une rencontre inattendue avec le président de la fédération française, un site adapté et un challenge lancé par le maire et quelques passionnés. Puis le projet prend de l'ampleur jusqu'à rivaliser avec Lausanne, en Suisse, pour devenir le siège de la fédération internationale.
Implantée actuellement en plein centre de Marseille, dans des locaux vétustes, la fédération de pétanque cherchait à déménager depuis plusieurs années. Imaginé d’abord autour de la capitale de Provence-Alpes-Côte d’Azur, le déménagement n’a pas pu se faire.
Un centre de perfectionnement unique au monde
Le projet prévoit l'installation du siège de la fédération internationale, un centre de formation, une boutique officielle et un centre de perfectionnement. "On attend des joueurs du monde entier qui viendront chez nous pour se perfectionner, car cette formation sera la seule au monde. On croisera des personnes du Maroc, de Madagascar, des Espagnols, des Belges, des Danois... et la pétanque se développe de plus en plus en Amérique latine" précise-t-il avant d'ajouter en plaisantant : "il va falloir que j'apprenne des langues étrangères". Côté sportif, un pétanquodrome permettra de recevoir de grandes compétitions avec 32 terrains extérieurs et 32 terrains intérieurs.
Pourquoi Chomérac ?
La commune de Chomérac défend l'image "d'un village ardéchois au cœur de la vallée de la Payre au pays des Cigales" et le maire promet que "les cigales y chantent aussi fort qu'à Marseille". Il ajoute que l'Ardèche et son attractivité constituent un atout de taille.
Sur les 200 hectares disponibles à Chomérac, les prix pouvaient aussi faire la différence. La sélection entre les différents sites candidats s’est faite sur une quarantaine de critères. Selon les responsables de la fédération, il y avait plus de 2 millions € de différence entre les deux derniers sites en compétition, Valence et Chomérac, sur une enveloppe globale d'environ 10 millions €.