De Marseille à Chomérac, la fédération française de pétanque se met au vert en Ardèche

Le choix peut sembler curieux pour les fidèles de la pétanque. Leur fédération devrait bientôt quitter Marseille pour une bourgade rurale de l’Ardèche. A mi-chemin de Privas et de la vallée du Rhône, Chomérac a été choisie pour la construction du nouveau siège social de la Fédération française de pétanque.

Implantée actuellement en plein centre de Marseille, dans des locaux vétustes, la fédération de pétanque cherchait à déménager depuis plusieurs années. Imaginé d’abord autour de la capitale de Provence-Alpes-Côte d’Azur, le déménagement n’a pas pu se faire à proximité par manque de soutien financier de la région PACA. Et quand la fédération a annoncé son projet de déménagement de nombreuses villes comme Montpellier, Béziers, Arles, Vichy ou Valence se sont manifestées. Dans la dernière sélection c’est finalement Chomérac petite bourgade de l’Ardèche qui l’a emporté sur Valence, préfecture de la Drôme.

Un gigantesque boulodrome à la campagne

Le choix étonnant quand on découvre les lieux très champêtres. C’est en effet sur deux hectares de prairie, au cœur de Chomérac, que devrait s’élever, d’ici deux ou trois ans, un immense boulodrome couvert. A proximité du centre-bourg de cette petite ville ardéchoise, il y aura aussi plusieurs dizaines de terrains de pétanque en extérieur. Et tout à côté seront construits le centre de formation et le siège administratif de la fédération française de pétanque et de jeu provençal. Des installations complétées par un site d’hébergement et de restauration qui serait financé par les collectivités.

On a offert le terrain mais aussi la prise en charge des taxes d'aménagement

François Arsac, maire de Chomérac

Un projet de très, très grande envergure pour une aussi petite commune. Pour le maire, François Arsac, c’est forcément «un gros coup de projecteur pour Chomérac». Conscient de l’enjeu pour la vie économique sa commune et ce coin de l’Ardèche, il a mis toute son influence dans la balance. Et aussi les aides financières qui ont fait la différence. « Comme Valence, on a offert le terrain avec un emplacement idéal, pas trop loin de l’autoroute. Nous, on a rajouté, la prise en charge des taxes d’aménagement.»

 L’élu qui est aussi président de la Communauté d’agglomération Privas-centre Ardèche (CAPCA), a porté cette candidature en équipe avec le maire voisin d’Alissas mais aussi Isabelle Massebeuf, vice-présidente de la CAPCA. Cette élue, en charge du développement économique de ce territoire, affirme aussi que « ce projet permet de changer de niveau en terme d’attractivité et de notoriété. Construire ici le centre national de la pétanque une très bonne nouvelle pour toute l’économie du centre Ardèche. »

Deux millions d'euros ont fait la différence entre Valence et Chomérac

Pour les dirigeants de la fédération de pétanque, officiellement la sélection entre les différents sites candidats s’est faite sur une quarantaine de critères. Mais pour le choix final, c’est bien l’accompagnement financier obtenu à Chomérac qui a fait la différence. Selon les responsables de la fédération, il y avait plus de 2 millions € de différence entre les deux derniers sites en compétition. Sur une enveloppe globale d'environ 10 millions € on peut comprendre que cet écart ait été décisif.

Pour autant, la décision finale ne sera vraiment définitive qu’au mois d’avril. Le temps que la région Auvergne-Rhône-Alpes et le département de l’Ardèche confirment leurs engagements financiers par des actes officiels. Et à partir de là, le projet architectural pourra être lancé et le calendrier des travaux précisé. La fédération de pétanque pourrait quitter les rives de la Méditerranée d’ici deux ou trois ans. L’objectif actuel pour se mettre au vert c’est le courant de l’année 2026.

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