Françoise Souliman, préfet de l’Ardèche depuis octobre 2018, quitte le département. Elle va prendre la direction de l’Eure-et-Loir et sa préfecture Chartres. Elle sera remplacée à ce poste par Monsieur Thierry DEVIMEUX, actuel préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Sa nomination vient d'être publiée ce mercredi 6 janvier 2021 au journal officiel. Mais dans les faits, elle ne devrait prendre son poste que le lundi 25 janvier prochain. C'est la règle : un préfet ne rejoint son nouveau poste que le troisième lundi qui suit le Conseil des ministres qui a acté sa nomination. Avant de quitter l'Ardèche, Françoise Souliman a accepté de nous livrer un petit bilan. Interview
Vous quittez l'Ardèche alors que vous alliez y mettre en place la stratégie de vaccination ?
Cette stratégie de vaccination est déjà bien mise au point et ce, depuis plusieurs jours en Ardèche. Il me reste encore deux semaines et demi pour y travailler ardemment. Mon successeur, qui sera bien informé de ces questions, sera un interlocuteur parfaitement valable dès son arrivée pour poursuivre cette stratégie.
Vous aviez annoncé que vous souhaitiez vous inspirer de la lutte contre le grippe A, en 2009, pour déployer ces centres de vaccination.
C'était une idée qui venait en complément de la stratégie nationale. Je pensais notamment à la troisième phase, lorsque l'on sera à la généralisation des vaccins à l'ensemble de la population. Cette idée, qui est couchée sur le papier sera, je pense, maintenue par le nouveau préfêt et l'ARS qui seront totalement raccords sur ce domaine.
Quel est le fait qui vous aura le plus marqué en Ardèche ?
Sans hésiter le séisme au Teil. C'est vraiment ce sujet là qui restera pour moi le plus marquant, lors de mon passage en Ardèche. D'abord parce que c'est quelquechose que je n'avais jamais vécu -et heureusement pour les ardèchois ou tout autre département. Et puis, c'est là où j'ai vu combien les services de l'Etat, les collectivités locales et l'Etat central ont relevé les manches tout de suite pour venir en secours et faire une oeuvre immédiate et pérenne de reconstruction du Teil. C'est donc probablement ce souvenir là qui restera la plus marquant.
Avez-vous des regrets ?
On regrette toujours plein de choses. Probablement de ne pas avoir assez arpenté le territoire. De ne pas avoir été au devant de certaines entreprises, ou activités agricoles que j'aurais aimé connaître plus. Mais.. à la fois mon temps de passage a été de deux ans et puis, les Gilets jaunes et la Covid19 ont probablement fait que je n'ai pas pu sortir autant que je l'aurais voulu. Ce sera sans doute l'un de mes regrets.
Avant de partir, pourriez-vous définir votre image de l'Ardèchois (e) ?
C'est sans conteste un caractère affirmé, attaché à son pays plus que tout. On sent bien que l'Ardèche est vraiment une identité. Et une identité forte. Avec quelquefois ses coups de gueule et puis ses coups de tendresse. Indéniablement des gens extrêmement attachants, qui aiment bien cultiver un peu leur côté rebelle. Cela n'est pas pour me déplaire parce que, moi-même, je suis un peu rebelle