Basée au Pouzin en Ardèche, l'usine Altho recherche désespérément une vingtaine de nouveaux salariés. Elle revendique la production de plus de la moitié des chips françaises.
Vous avez probablement remarqué la présence des chips Bretz dans les rayons apéros des supermarchés. Pour cause, cette marque est la possession de Altho, une entreprise bretonne qui ne cesse de faire croître ses parts du marché de la chips en France. Aujourd'hui, elle revendique même plus de la moitié de la production de l'hexagone.
Or, pour continuer de se développer, notamment dans le sud de la France, le fabricant a construit une seconde usine de production en 2013 au Pouzin, en Ardèche. Cette nouvelle unité connaît aussi un développement exponentiel.
On est passé de 3 000 tonnes de chips produites en 2014 à presque 16 000 aujourd'hui
Jean-Yves RobertDirecteur de Altho
600 euros de prime de bienvenue
Or, ce développement d'envergure est aujourd'hui bloqué par ses difficultés à trouver de nouveaux salariés. "On était 32 au départ, on est environ 200 aujourd'hui et on recherche une vingtaine de nouveaux collaborateurs", poursuit le directeur.
"Il manque principalement des conducteurs de ligne de fabrication, des conducteurs de lignes de conditionnement et des techniciens de maintenance", précise Jade La Greca, la responsable des ressources humaines. Pour attirer les candidats, l'entreprise leur fait donc de l'œil.
On essaie d’être plus attractif sur notre package de rémunération. On a décidé de mettre un "welcome" bonus de 600 euros pour attirer les personnes qui voudraient être chipsier chez nous
Jade La GrecaResponsable RH
Salaire indexé sur l'inflation
Pour séduire des nouveaux candidats, mais aussi conserver ses employés actuels, l'entreprise mise également sur le bien-être des salariés, en indexant leurs salaires sur l'inflation en 2022 par exemple. Des primes liées aux performances de l'entreprise sont aussi distribuées.
"L'idée, c'est de donner envie à nos salariés de rester avec nous, et aux candidats de nous rejoindre", poursuit la responsable des ressources humaines. Une recette qui satisfait les employés que nous avons rencontrés. "L'entreprise joue le jeu, oui", confirme Nelson, qui travaille sur une ligne de fabrication.
L'usine dispose d'un autre atout qui plaît à Abdelmajid Akoubi, un autre salarié. Il s'agit de la possibilité de vite grimper les échelons. "J’ai d'abord commencé comme cariste, puis j’ai été formé friteur. Et depuis quelques moi je suis passé référent de l’équipe frittage", se réjouit l'ouvrier embauché chez Altho depuis 8 ans.
Dernière carte de l'entreprise, sa position est stratégique. Elle se situe au cœur de la vallée du Rhône, près de Valence, Privas ou encore Montélimar.
L'Ardèche et l'emploi
L'entreprise peine à recruter en Ardèche, alors que le taux de chômage est plus élevé dans le département que dans le reste du territoire. En effet, le taux de chômage au 3e trimestre en Ardèche représente 7,8% au troisième trimestre 2022 contre 7,3% sur l'ensemble du territoire, d'après les statistiques de l'Insee.
Cependant, sur une période plus longue, le nombre de chômeurs ardéchois de catégorie A tend à baisser. Dans les derniers chiffres de l'Insee, 15 920 personnes faisaient partie des chômeurs de catégorie A au troisième trimestre 2022, soit 1,6% de moins que deux ans auparavant.