Dans son palmarès de l'écologie 2015, l'hebdomadaire La Vie épingle l'Ardèche pour sa piètre qualité de l'air. Ce département rhonalpin principalement rural arrive en 91 e position sur l'ensemble des départements français, dix places derrière.. Paris !
Aussi intrigant que celui puisse être, l'Ardèche offre une qualité de l'air qui se détériore. Il y a deux ans, lors d'une précédente édition de ce palmarès, la situation n'était déjà pas rose : le département avait obtenu la note de 5/20.
Explication apportée par l'hebdomadaire dans cette notation dégradée : la prise en considération des émissions industrielles des principaux polluants atmosphériques. Ces données sont liées aux effets du couloir rhodanien, tant les flux de circulation dans la vallée du Rhône que l'industrie chimique (entre autres) dans sa partie septentrionale.
Ce classement est également établi d'après les dépassement de seuil de ces polluants dans les grandes agglomérations. Ces derniers chiffres étant mesurés au niveau régional par le réseau Prev'Air, les départements du Rhône-Alpes pâtissent des émissions de la vallée du Rhône, particulièrement de l'agglomération lyonnaise. Cette année, les journalistes qui ont planché sur ce dossier depuis juin dernier ont aussi pris en compte les émissions de gaz à effet de serre par les activités agricoles, responsables de la formation de particules fines.
Pour Aurélien Culat, co-auteur de cette enquête, " l'air respiré en Ardèche est produit dans le bassin rhodanien. Les mesures que nous avons récupérées sont émises par les associations spécialisées. Mais il manque des points de mesure à Privas et Aubenas, faute de moyens. Cela dit, nous prenons en compte les menaces qui pèsent sur cette qualité de l'air. Ce qu'il faut retenir, c'est la vulnérabilité de la qualité de air en Ardèche liée au couloir rhodanien."
L'enquête présente cependant de bonnes nouvelles
l'Ardèche arrive en tête du palmarès pour l'agriculture biologique (première place), quatrième en ce qui concerne la protection de la biodiversité, dix-septième pour la qualité de l'eau, et vingt-cinquième pour les actions menées en faveur de la transition énergétique et de l'amélioration du climat.