Épidémie de grippe : les urgences sont saturées, une réunion de crise en cours au CHU de Rouen

Mercredi 8 janvier 2024, une réunion de crise est en cours au CHU de Rouen (Seine-Maritime) pour faire face à l'afflux de patients aux urgences, en raison de l'épidémie de grippe. Une dizaine de lits supplémentaires devraient être ouverts d'ici à la fin de la semaine.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

1 500 appels par jour au service de régulation du 15 au CHU de Rouen, c’est autant que pendant la période du Covid-19. Aux urgences de l’hôpital, le nombre de patients accueillis est passé d’une moyenne de 220 par jours à 280. Le service est saturé.

"Les gens attendent très longtemps sur les brancards"

"Tous les services d'urgences et de soins continus de la région sont saturés et les gens attendent très longtemps sur les brancards pour être hospitalisés. Des heures, parfois des jours", déplore le Dr Fabrice Venier, représentant régional de l'AMUF, Association des médecins urgentistes de France, et lui-même urgentiste au Samu et au CHU de Rouen.

Cet afflux d’appel, on le doit à la grippe hivernale. La Normandie doit y faire depuis plusieurs semaines, le plan blanc a déjà été déclenché à l'hôpital de Lisieux (Calvados) mais aussi de Dieppe (Seine-Maritime).

Et cela risque de se poursuivre encore, car le pic de l’épidémie de grippe n’est pas encore atteint en Normandie. La direction de l’hôpital organise ce mercredi midi une réunion de crise. Elle prévoit d’ouvrir 10 lits supplémentaires d’ici la fin de la semaine. 

Retrouvez le reportage de Magali Nicolin et Bruno Belamri :

durée de la vidéo : 00h01mn20s
{} ©France télévisions

Une grève au Samu de Rouen

La situation est d’autant plus difficile à gérer, qu’une partie des médecins généralistes qui venait assurer des gardes téléphoniques, est en grève depuis le 23 décembre. 

Les grévistes réclament notamment une revalorisation des honoraires des médecins privés régulateurs, volontaires pour répondre aux appels plusieurs heures par semaine aux côtés des médecins urgentistes.

"Le mouvement de grève est reconduit pour une durée indéterminée", même si la prise en charge des malades se poursuit, a déclaré Fabrice Venier, représentant régional de l'AMUF, Association des médecins urgentistes de France, et lui-même urgentiste au Samu et au CHU de Rouen.

La grippe est-elle plus violente cette année ?

"Il y a une conjonction de vacances scolaires, de vacances des personnels, de diminution de l'offre de soins d'une façon générale en ville comme à l'hôpital. Le tout, pile dans une période durant laquelle on a un peu plus de personnes malades, pas toujours dans un état grave, mais qui veulent avoir une consultation, ce qui augmente le temps d'attente aux urgences", expliquait le Dr Jean-Philippe Leroy, médecin de santé publique au CHU de Rouen dans notre article du 2 janvier 2025.

Le médecin précise néanmoins que si l’épidémie n’est pas plus virulente cette année, elle peut en revanche durer plus longtemps, et s'accompagne d'une épidémie de virus respiratoires syncitiaux (VRS) comme la bronchiolite, dangereuse pour les personnes âgées déjà fragiles.

Les jeunes en première ligne

Contrairement à l’an passé, c’est le virus A / H1N1 qui circule principalement cette année. Il touche davantage les jeunes, d’où cette impression d’une épidémie plus présente dans notre entourage.

"L’année passée c’est le virus H3N2 qui était présent et qui a touché en majorité les personnes âgées. Cette population a sans doute tendance à moins en parler, elle reste davantage chez elle et a peut-être plus l’habitude de gérer le problème."

La vaccination contre la grippe peine à séduire

La campagne de vaccination contre la grippe a débuté le 15 octobre 2024 dans l'Hexagone. Mais elle semble reculer.

"On avait vu l'an passé une baisse de 3% à 5% de personnes qui se vaccinent contre la grippe, et il est très probable que cette année ce soit la même chose. Les gens rechignent à le faire, et on se retrouve avec un virus qui circule beaucoup", ajoute le Dr. Jean-Philippe Leroy.

La vaccination est recommandée pour les personnes à risque de faire une forme grave de la grippe, comme les plus de 65 ans, les femmes enceintes ou les personnes atteintes d'obésité.   

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information