Ce lundi 4 décembre 2023, les sapeurs-pompiers de l'Ardèche sont intervenus pour porter secours à un homme à 35 mètres de haut, dans une grue. L'adjudant-chef Brugal revient sur cette impressionnante opération.
La semaine a débuté par une opération bien délicate ce lundi 4 décembre 2023 pour les pompiers ardéchois. Aux alentours de midi, ils ont porté secours à un homme qui est tombé sur le dos en rejoignant la plateforme d'une grue sur la commune de Meysse.
En raison de la hauteur, 35 mètres, le GRIMP (Groupement de reconnaissance et d'intervention en milieu périlleux) a été mobilisé sur l'opération. Le chef d'unité, l'adjudant-chef Brugal, dirigeait les opérations. "La personne se rendait dans sa cabine de grutier et a glissé au moment de la rejoindre. Elle est tombée sur le dos et il était impossible pour elle de redescendre à pied", explique-t-il.
Dans un premier temps, des soins ont été prodigués à cette personne, un homme de 59 ans. "Il a fallu monter jusqu'à la plateforme. Alors oui, c'est haut. Mais on y accède par une échelle donc il n'y a pas de piège", tempère l'adjudant-chef.
La victime au sol en cinq minutes
"Nous avons ensuite procédé à ce qu'on appelle une PRM sur point fixe. Ça signifie qu'on a mis en place un système qui permet d'extraire la victime pour qu'elle puisse descendre jusqu'au sol par une sorte de tyrolienne." La préparation a été faite en moins d'une heure et la descente en elle-même a duré cinq minutes.
Cette opération, bien qu'impressionnante, n'effraie pas les pompiers. "On a 120 heures de formation par an en plus du reste. Je ne vais pas dire que c'était une intervention classique mais bon, on a l'habitude ! La hauteur ne change pas grand-chose. Qu'une personne tombe de 10, 25 ou 60 mètres, le risque est le même. Le vertige, c'est la victime qui l'a, pas nous."
En Ardèche, on intervient surtout en pleine nature.
Adjudant-chef BrugalChef d'unité du GRIMP 07
Le pompier reconnaît par contre qu'intervenir sur une grue n'est pas dans les habitudes du GRIMP. "35 mètres du haut d'une falaise, ce n'est pas aussi impressionnant. Là, avec la grue, il n'y a pas de repère au vide, donc ça change les choses. D'ordinaire, en Ardèche, on intervient surtout en pleine nature pour de la spéléologie, pour porter secours à des randonneurs, dans un canyon..."
Chaque année, le GRIMP de l'Ardèche effectue environ 120 interventions et entre dix et quinze d'entre elles se font à la suite d'un accident du travail, que ce soit en haut d'une grue, dans une usine, ou sur un échafaudage.