Cette année, pour la première fois, les restos du coeur ont organisé une tournée sur le plateau ardéchois. Ils viennent en aide à une vingtaine de familles et le chiffre augmente à chaque visite.
Les restos du coeur ont, pour la première fois cette année, organisé une tournée bimensuelle sur le plateau ardéchois. La camionnette chargée à bloc de denrées alimentaires est très attendue. Au volant, Paul Bernard, bénévole. "Que ce soit en ville ou sur la montagne, c'est pareil... Les gens ont autant besoin de nous qu'en ville" déplore-t-il. Nous ne pensions pas qu'il y est autant de demandeurs sur le plateau". La tournée a commencé avec 2 ou 3 familles puis le chiffre n'a cessé de grandir. Aujourd'hui 21 familles bénéficient des colis.
Avant d'arriver à destination, quelques haltes sont prévues auprès de bénéficiaires isolés qui ne peuvent pas se déplacer au centre de distribution.
Une aide indispensable
Quand la camionnette arrive à Coucouron, les bénéficiaires sont déjà là. Ils repartent avec l'équivalent de deux semaines de vivres. Des conserves, des produits secs; du congelé et du frais. Parmi eux, Raymond. "J'ai une très petite retraite, les fins de mois sont difficiles. Les restos du cœur m'aident beaucoup".
Lorelei récupère elle aussi son colis, quelques livres et des vêtements pour ses enfants. Elle est soulagée et a retrouvé le sourire. "C'est arrivé au bon moment, ça permet de boucler les fins de mois".
Pour la plupart, ce sont des jeunes avec des enfants ou des personnes âgées, retraitées du milieu agricole avec des petites pensions. S'y ajoutent des néo ruraux qui se sont installés sur la montagne ardéchoise depuis quelques années seulement. Virginie vit ici depuis quatre ans. Elle est sans emploi avec deux enfants. "Si je n'avais pas les restos, je ne m'en sortirais pas... La vie devient vraiment chère et c'est énorme ce qu'ils donnent".
Une demande croissante
Pour le moment, les restos du cœur viennent en aide à une cinquantaine de personnes. Xavier Ryon, responsable Restos du cœur Ardèche, sait que ce n'est qu'un début. "On a pu constater que ce n'était pas une utopie, il y a réellement du besoin et on se pose même la question de savoir si on ne referait pas une seconde journée sur la même communauté de communes car les inscriptions continuent sans cesse".
Et ce n'est surement qu'un début. "Ici tout le monde se connait, ça complique la distribution". Il se doute que certaines familles en réelle détresse n'osent pas encore venir demander de l'aide eu égard au qu'en dira-t-on.
Quatre nouvelles familles sont venues s'inscrire le matin de notre tournage. Xavier Ryon rajoute un peu de chocolat, quelques bonbons dans leur panier. "On essaie que les gens ne manquent de rien" dit-il sans même cesser de travailler.