"On n'est pas les chiens de la République" : la fronde des maires d'Ardèche face à la gestion de crise Covid

Les maires de plus d'une vingtaine de communes d'Ardèche ont rejoint symboliquement les rues vides de Privas le 31 octobre 2020. Ils dénonçaient ainsi la fermeture des commerces de proximité. Ils réclament leur réouverture ou la création d'un fonds de solidarité. 

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Une vingtaine de maires d'Ardèche ont décidé dans la journée du 31 octobre, de se réunir symboliquement dans les rues désertes du centre-ville de Privas. Ils dénonçaient par ce rassemblement la fermeture des commerces de proximité non-alimentaires. 
 

On a décidé de se retrouver sur la place de la mairie pour dénoncer l'inégalité entre nos commerces et la grande distribution"

François Arsac, président de la Communauté d'Agglomération Privas Centre Ardèche


 Les élus demandent la réouverture des boutiques de centre-ville et, à défaut, "la création d'un fond de solidarité national pour les commerces fermés. Il faut que ceux qui en profitent puissent ré-équilibrer la situation.
Plus largement, cet élu local décrit un sentiment de mépris des élus de terrain faute de concertation. "Les ordres de Paris via le préfet, ça va 5 minutes..." s'insurge François Arsac, également maire de Chomérac. "On n'est pas les chiens de la République !"

"Je ne veux pas me réveiller demain, en me demandant où sont passés mes commerçants"

Jérôme Laurent, lui a parcouru 60 km, une heure de route depuis sa commune de Saint-Marcel-d'Ardèche. "Quand on est le maire d'une commune de 2500 habitants, on apprend les mesures par les médias. Depuis trois jours, on fait et on défait. Tous les jours ça change.
Sa commune compte huit commerces, dont un restaurant qui vient de s'installer. "Qu'on prenne des mesures, oui. Mais moi je ne veux pas me réveiller demain en me demandant où sont passés nos commerçants." 

La préfecture de l'Ardèche a appelé les élus à "la responsabilité face à la crise" et annonce qu' "elle réunira les chambres consulaires pour poursuivre le dialogue". 

"Je comprends la colère des commerçants. C’est un vrai coup dur. Nous apportons à ces commerces et entreprises fermés un soutien économique massif et total, encore plus puissant que lors du 1er confinement (jusqu'à 10 000€/mois) " a ajouté le ministre de l'économie Bruno Lemaire sur les réseaux sociaux. 
Autre point de friction : la rentrée scolaire. " C'est la cacophonie", explique François Arsac. Initialement décalée à 10 heures pour rendre un hommage à Samuel Paty, la rentrée aura finalement lieu aux horaires habituels.  Les élus ont dû tout réorganiser à la dernière minutes et sont nombreux à relayer l'agacement des familles. 

 
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