Coronavirus Covid-19: en Ardèche, le port du masque n'est pas accepté par tout le monde

Depuis le samedi 24 octobre, la Drôme et l'Ardèche sont en alerte maximale concernant la circulation du coronavirus. Le couvre feu a été instauré de 21h à 6h. 

Dans les rues très calmes d'Aubenas (Ardèche) ce lundi 26 octobre, le port du masque est loin d'être généralisé.

Il suffit de quelques minutes dans les rues pour observer qu'environ une personne sur deux seulement porte correctement le masque ! Il y a ceux qui le placent sous le nez, ou en mode écharpe autour du cou, voire en boucle d'oreille également pour les "artistes". Mais ce n'est pas forcément une attitude de défiance, il y a beaucoup de méconnaissance ou d'incompréhension face aux nouvelles règles

"Je préfère éviter d'avoir peur"...

Devant nous, un couple s'embrasse en retirant leur masque, sans le remettre juste après. D'autres personnes circulent en oubliant le tissu pourtant nécessaire.
"Apparemment oui c'est obligatoire. Moi je n'ai pas la télé. Je ne me sens pas tellement concernée. Je préfère éviter d'avoir peur en fait" nous dit une jeune fille sans aucun masque dans la rue !

"C'est disproportionné"

Parmi les habitants qui avancent masqués, les sentiments divergent. "Moi je n'en pense rien, je respecte la loi" nous prévient une dame d'un certain âge. Un autre passant ose la comparaison avec les grandes métropoles de la région: "On est en Ardèche, on n'est pas dans une grande ville, c'est un petit peu disproportionné."
Dans tout le département le taux d'incidence du virus a  été très faible jusqu'en septembre, et le port du masque n'a jamais fait l'unanimité. 

Mais dans la semaine du 13 octobre, le taux d'incidence a atteint les 355 cas pour 100.000 habitants. Le taux de positivité était de plus de 17%.

"En ce moment on s'amuse (Sic !) à faire peur aux gens pour qu'ils restent bien planqués chez eux" ose même nous dire une autre femme âgée.

"La ville est morte"

A Aubenas, le couvre-feu a de réelles conséquences pour les restaurateurs qui craignent pour l'activité économique du coeur de ville, déjà en souffrance.

Matthias Reale, restaurateur: "On est obligés de subir les nouvelles directives. Après la fermeture des bars, c'est toute la ville qui en subit les conséquences. Quand il n'y a ni bars, ni restaurants ouverts le soir, eh ben la ville est morte évidemment.
 

De très nombreuses questions

Depuis vendredi, la préfecture de l'Ardèche a mis en place un accueil téléphonique provisoire, pour répondre à de nombreuses questions liées aux nouvelles dispositions. La structure croule sous les appels, car le changement de dogme n'était pas attendu si tôt. 

"Vous pouvez maintenir votre assemblée générale, il n'y a pas de soucis. Il faudra veiller aux distanciations sociales" explique un agent au téléphone à un habitant inquiet. Les nombreuses questions émanent de particuliers, de commerçants, ou d'associations.

Didier Roche, Opérateur de la Cellule d'Information du Public: "On a eu beaucoup de questions aussi sur les locations, les mises à disposition de salles polyvalentes. Parce que selon ce que vous faites à l'intérieur de la salle vous pouvez maintenir votre activité ou pas, notamment les activités sportives pour les adultes sont suspendues."

La cellule restera encore active mardi 27 octobre.
 
 
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