Les intempéries ont durement touché les départements de l'Ardèche, du Rhône et de la Loire, ce jeudi 17 octobre. De nombreux dégâts ont été constatés, trois blessés légers sont à déplorer. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, est attendue à Chavanay (Loire) et à Annonay (Ardèche), ce vendredi 18 octobre.
Des centaines de personnes évacuées, plusieurs sauvetages par hélicoptère, de nombreux dégâts... Des pluies exceptionnelles se sont abattues, ce jeudi 17 octobre, en Auvergne-Rhône-Alpes, et se poursuivaient dans la soirée sur des sols gorgés d'eau. Classés en vigilance rouge pour pluie, inondation et crues, les départements de l'Ardèche, de la Loire et du Rhône ont été rétrogradés en orange, ce vendredi 18 octobre, à 6 heures, par Météo France. Les pluies, qui ont atteint 600 à 700 millimètres sur certaines zones de l'Ardèche, ont fait trois blessés légers en Auvergne-Rhône-Alpes.
Agnès Pannier-Runacher attendue à Annonay
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, attendue dans la Loire et en Ardèche, ce vendredi, a évoqué une situation "inédite par son ampleur. 600 millimètres d'eau sur l'Ardèche, c'est du jamais vu de mémoire d'homme" et a lié "ces épisodes au dérèglement climatique".
La visite de la ministre aura lieu ce vendredi 18 octobre, à la mairie de Chavanay (Loire) à 13h, puis à 14h30 à Annonay. Elle se rendra au centre de secours d'Annonay Rhône Agglo, à Davezieux et sera accompagnée du ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien, Nicolas Daragon.
"En dix minutes, il y avait de l'eau partout"
Dans la ville ardéchoise d'Annonay, traversée par deux rivières, les eaux sont montées brusquement dans la matinée de ce jeudi 17 octobre, quand le barrage de Ternay, au nord, a débordé. "En l'espace de dix minutes, il y avait de l'eau de partout", relate Patricia Montagne qui vit dans le centre-ville. "Ça commençait à faire des vagues, et les trombes ont commencé à arriver", charriant "des quantités de bois effarantes". Le centre a été fermé à la circulation, les écoles évacuées et des personnes secourues par les pompiers, parfois en hélicoptère.
Le scénario s'est répété dans tout le département, où tous les établissements scolaires resteront fermés, ce vendredi, mais également le long de la rivière Gier, qui coule dans le Rhône et la Loire. À Givors, au sud de Lyon, "les trottoirs sont invisibles, l'eau arrive jusqu'aux genoux", décrit Samuel Barataud, 25 ans, vendeur dans un commerce situé à proximité de cet affluent du Rhône, sorti de son lit. Les secours ont évacué 180 habitants du quartier des Cornets, situé à proximité d'une digue endommagée, et 463 autres dans une zone commerciale. Deux centres d'accueil ont été ouverts sur la commune voisine de Grigny et une cinquantaine d'élèves et d'enseignants ont passé la nuit dans un lycée de la ville, selon la préfecture. Face à la montée des eaux, près de 900 personnes ont dû être évacuées en Auvergne-Rhône-Alpes, selon la préfecture de région.
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