Un Ehpad et un foyer d'accueil médicalisé situés sur les hauteurs d'Antraigues-sur-Volane sont menacés de fermeture suite au placement en liquidation du groupe Médicharme. Trois repreneurs se sont manifestés pour ces deux établissements ardéchois. Le tribunal de commerce de Nanterre doit examiner les offres. Il se prononcera le 4 avril prochain.
Sur la commune ardéchoise d'Antraigues-sur-Volane, l'Ehpad "les Châtaigniers" et le Foyer d'Accueil Médicalisé "La Passerelle" sont en sursis. Ils pourraient fermer leurs portes le 15 avril faute de repreneur. Le groupe privé Médicharme dont ils dépendent a été placé en liquidation judiciaire. La nouvelle est tombée le 29 février dernier. Les repreneurs avaient peu de temps pour déposer un dossier auprès du tribunal de commerce de Nanterre.
Offres de dernière minute
Trois repreneurs potentiels se sont manifestés à la dernière minute. Les trois offres ont été déposées ce jeudi 21 mars en fin de journée, devant le tribunal de commerce de Nanterre. Ce dernier se prononcera le 4 avril prochain. Ces trois potentiels repreneurs sont : l'ADAPEI 07, l'association locale d'aide aux familles handicapées, le groupe mutualiste Oxance, implanté dans le quart sud est de la France, et l'opérateur Avec. Ce dernier aurait fait une offre de reprise globale des établissements du groupe Médicharme.
Ce groupe possède 43 établissements en France, essentiellement des centres hospitaliers pour personnes âgées dépendantes. Le tribunal avait autorisé la poursuite des activités jusqu'au 15 avril.
Une commune rurale sonnée
L'annonce de la fermeture de l'Ehpad et du FAM avait fait l'effet d'une bombe dans la petite commune ardéchoise d'un millier d'habitants. Comme l'école, les deux établissements pour personnes âgées font partie de la vie du village. Ils sont aussi pourvoyeurs d'emplois. Ils comptent 50 salariés.
L'Ehpad et le FAM accueillent une quarantaine de résidents, certains sont très âgés et vulnérables. Les déplacer serait un véritable déracinement selon le personnel. Un changement de lieu de vie aurait des conséquences dramatiques. Les employés redoutent "une catastrophe humaine". Car, le Foyer d'Accueil Médicalisé héberge aussi des personnes très âgées souffrant de troubles autistiques.
Le maire aussi est très préoccupé. Contacté début mars, Gilles Doz avait expliqué avoir appris la nouvelle de la mise en liquidation de Médicharme en même temps que les salariés : fin février. Malgré le court délai pour trouver des solutions, il était bien décidé à se battre pour éviter la fermeture des deux établissements. "Je ne lâcherai pas l'affaire, j'irai au bout du bout !", avait déclaré le maire.