VIDÉO. "C'est un soulagement" : Un hôpital de proximité évite la fermeture grâce à l'arrivée d'un nouveau médecin

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L'hôpital de Joyeuse dans l'Ardèche est sauvé grâce à l'arrivée d'un nouveau gériatre, le 18 mars prochain. ©Ophélie Boussadoun / France Télévisions

Par manque de personnel, l'hôpital de Joyeuse en Ardèche aurait dû fermer ses portes. Mais grâce à l'arrivée prochaine d'un nouveau chef de service, l'établissement continuera de fonctionner et d'accueillir les habitants de la région.

C'est le soulagement pour l'hôpital de Joyeuse en Ardèche. Il était promis à la fermeture suite au départ à la retraite du chef de service. Mais avec l'aide des équipes médicales de Privas, un remplaçant a été trouvé. Il prendra ses fonctions dans un mois, le 18 mars. En attendant, un médecin à la retraite assure l'intérim.

"On est bien entouré ici"

Toujours avec beaucoup d'attention, Trinité Ogouola, jeune médecin, venu du Bénin, visite ses patients. Il y a deux ans, lui et deux autres médecins ont intégré l'hôpital de Joyeuse pour valider leur formation. Après l'annonce du maintien des 34 lits du service de médecine, ils ont pu reprendre leur souffle. "On était tous contents parce que franchement ça n'a pas été facile...Se déplacer, quitter son pays, venir ici en France, s'adapter, on a commencé à prendre nos marques avec l'équipe... Et puis du jour au lendemain, apprendre que le service va fermer, c'était un choc pour nous", confie le médecin stagiaire.

"Ça m'a un petit peu touché parce que je craignais que tous les résidents partent, ça aurait été compliqué pour moi. On est bien entouré ici, il y a un bon encadrement"

Jean-Michel Boulle

Patient de l'hôpital

Un médecin intérim

En l'absence de chef de service, l'hôpital aurait dû fermer ses portes mais l'arrivée du docteur Brigitte Velay, médecin à la retraite depuis trois ans et toujours très dévouée, a changé la donne. C'est elle qui assure l'intérim pour un mois, avant l'arrivée d'un nouveau gériatre, le 18 mars prochain. "Faire un remplacement pendant quelques mois, si ça pouvait aider la population et éviter la fermeture d'un service, j'étais prête à faire un effort. Garder cet hôpital, c'est fondamental. Non seulement, c'est important pour le secteur proche d'Aubenas mais ça va bien plus loin puisqu'on a des patients qui arrivent d'Alès, de Montélimar, de Privas, et des services pouvant accueillir en urgence, il n’y en a pas beaucoup sur le territoire".

Des patients âgés

Les Cévènnes ardéchoises comptent 20 000 habitants. Cet hôpital de proximité ne désemplit donc pas, tous les lits sont pleins. Plus de 800 patients ont été soignés l'année dernière dans l'établissement. "C'est important pour le malade mais c'est aussi important pour la personne qui aide, ça évite un déplacement, par exemple à Aubenas. On est déjà à plus de 30 minutes. Cet établissement permet de gérer cette dimension familiale, sociale et de faciliter cette prise en charge. Il répond à un besoin de la population, qui est plutôt âgée dans le sud de l'Ardèche", explique Christophe Suzac, directeur du Centre hospitalier.

Kinésithérapeutes, aides-soignants ou psychologues...C'est aussi une quarantaine de professionnels de santé qui voient leur avenir s'éclaircir, sans compter les trois médecins béninois dont l'objectif est de rester en France pour exercer définitivement sur ce territoire. 

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