Le corps calciné d'un homme a été retrouvé ce matin dans les décombres du château de Saint-Pierreville en Ardèche. Hier, les pompiers qui intervenaient pour circonscrire l'incendie ont essuyé des coups de feu. Tout porte à croire qu'il s'agit bien du propriétaire du château.
Les recherches entreprises ce matin pour retrouver le propiétaire du château de Saint-Pierreville ont abouti à la découverte d'un corps calciné dans les décombres. Le corps n'a pas été formellement dentifié mais tout porte à croire qu'il s'agit bien là du forcené qui s'était retranché hier dans la bâtisse en feu. Les experts ont procédé à l'enlévement du corps pour une identification formelle.
"Des restes compatibles avec des restes humains et un élément qui pourrait être le canon d'un fusil viennent d'être découverts. Il y a une forte probabilité que cela puisse être le propriétaire du château mais il n'y a pour l'instant aucune certitude", avait déclaré en fin de matinée à l'AFP un représentant du parquet de Privas,
Tôt mercredi, à leur arrivée au domaine, les pompiers avaient été la cible de tirs de plombs de chasse de la part du propriétaire des lieux, un ressortissant néerlandais de 62 ans. Quatre pompiers ont essuyé des tirs et deux ont été brièvement hospitalisés. L'un d'entre eux a reçu une quarantaine de plombs et l'autre huit.
Un homme acculé par les tracas judiciaires
Les autorités ne sont jamais parvenues à entrer en contact avec le tireur présumé, alors même que le château était la proie des flammes. Un détachement d'Orange (Vaucluse) du GIGN, l'unité d'élite de la gendarmerie, s'était rendu sur place.
Selon le parquet, le sexagénaire néerlandais présentait un "profil marqué par une certaine violence" et était sous le coup de procédures judiciaires, notamment pour "travail dissimulé" et "détention d'arme". Il avait aussi mis le feu à la voiture de son épouse.
Suite à deux précédentes condamnations, pour avoir notamment transformé illégalement le château en hôtel, il devait effectuer 14 mois de détention. La cour d'appel a confirmé mardi le rejet des recours en aménagement de ces peines qu'il avait engagés. Selon le parquet, cette décision pourrait avoir un lien avec le déclenchement des faits de mercredi. Le château devait être saisi dans le cadre des procédures judiciaires.
Dans un geste de désespéré , le propriétaire aurait donc voulu échapper à la prison et emporter avec lui la vieille demeure....