Un habitant de la commune de Saint-Andéol-de-Vals a vécu 7 mois sans eau. A cause de la sécheresse en Ardèche, sa source d'eau a tari. Ce septuagénaire souhaite désormais être raccordé au système d'eau potable. Mais personne ne veut payer la note.
Jean-Paul R. vit sur la commune de Saint-Andéol-de-Vals depuis 42 ans. Cet ardéchois d'adoption est tombé amoureux des lieux dès son arrivée sur place. Cette petite maison en pierre, isolée, à l'écart du village correspondait très bien à ses rêves. Comédien et artiste dans l'âme, Jean-Paul a crée de ses mains un endroit magique où le théâtre et la création en tous genres s'expriment librement.
Près de la maison, une source d'eau. Cette source a toujours coulé. Un système de tuyaux vient capter l' eau pour l'amener à différents points de la maison, évier, baignoire et lavabo. Mais en Juin 2017, la sécheresse s'abat sur le département. La source a tari et Jean-Paul se retrouve sans une goutte d'eau. Une situation intenable. Dans le village, la solidarité s'organise. Des voisins lui proposent leurs salles de bains pour une douche et quelques litres d'eau en bouteilles. Enfin, voici venue la pluie. L'eau de la source réapparaît avec ces dernières précipitations.
Jean-Paul en appelle donc aux pouvoirs publics pour être raccordé à l'eau courante. La réponse est sans appel : c'est possible, coût de l'opération 100 000 euros. Mais ni la commune, ni le syndicat des eaux du bassin de l'Ardèche (SEBA) ne souhaitent prendre en charge cette facture. Selon l'arrêt parmentier de 1962, elle revient de droit au demandeur soit Jean-Paul R. qui n'en a pas lui-même les moyens.
Cette situation n'est pas unique en Ardèche ni même en France. 2% de la population vit sans être raccordé à l'eau potable. Durant longtemps, un fonds pour l'eau potable et le traitement des eaux usées était utilisé par solidarité pour raccorder les hameaux isolés. Ce service de l'Etat a été supprimé dans les années 2000. Ce principe existe toujours pour l'électricité, il a disparu pour l'eau.