Tonia Mateucci habite à Saint-Marcellin, mais ne vit que pour l’Asie. Un amour indéfectible qu’elle décline dans l’ensemble de ses œuvres.
Reportage. Une passion, l’Asie. Une volonté, partager l’immense beauté de cet ailleurs et revisiter les traces du passé. Un moyen, les arts traditionnels asiatiques.Tonia Mateucci est artiste peintre. Pour ses œuvres, elle utilise des pratiques plutôt originales, empruntée à cette Asie qu’elle aime depuis une décennie. «Il y a beaucoup de travail avec les doigts, avec les mains et ça me plait. J’ai tout le temps besoin d’être en contact avec la matière», confie-t-elle.
Reportage d'Isabelle Colbrant, Franck Ceroni, Laëtitia Di Bin
Intervenants; Tonia Matteucci, artiste peintre
Se dégage de ses toiles une sorte d’esthétisme coquet, presque décoratif. Forme de prétexte à une sensualité toute fugitive, fortement teintée de mélancolie. «Grâce à cette forme d’art, on peut ressentir de vrais émotions, comme le côté éphémère et léger des choses. Et tout ça, avec très peu de traits», estime-t-elle.
Une artiste qui porte en elle la vraie richesse de l'Asie
Ces bateaux épaves, fixés sur la toile avec une subtilité inouïe semble en être l’un des exemples les plus criants. Des peintures, comme autant d’hommages rendus aux estampes. Et des patines, posées du bout des doigts, tel un voile, et qui paraissent révéler la fugacité du désir, l’évanouissement des charmes et toute cette fragilité asiatique.C’est sûr, Tonia Mateucci porte en elle la vraie richesse de ces pays.