L’homme qui a reconnu avoir tué un chef d’entreprise d’un coup de fusil de chasse mercredi dernier en Haute-Savoie s’est donné la mort dans la soirée du samedi 11 octobre dans sa cellule à la maison d'arrêt d'Aiton en Savoie où il avait été incarcéré.
Le détenu, âgé de 54 ans qui connaissait la victime depuis une dizaine d’année, avait été interpellé le soir même du meurtre. Il était passé aux aveux vendredi après-midi lors d'une garde à vue de 48 heures expliquant son geste par "une amitié déçue" et une dette d'argent jamais honorée. L'arme du crime, un fusil de chasse, avait été ensuite retrouvée sur ses indications.
Incarcéré à la prison d’Aiton vendredi en début de soirée, le suspect avait été placé dans « le quartier des arrivants ». Un secteur un peu à l’écart où sont mis en observation les nouveaux détenus pendant quelques jours. Ils sont reçus par les services sociaux et médicaux avant d’être placés au cœur de la détention.
Selon Pascal Gaudot, représentant UFAP de la prison que nous avons joint par téléphone, le suspect du meurtre de Neuvecelle avait été vu par un officier et un médecin. Il n’avait pas été signalé comme suicidaire. Pourtant, malgré les rondes régulières (toutes les deux heures) effectuées par les surveillants, le détenu a réussi à mettre fin à ses jours. Il s’est pendu avec l’un de ses lacets de chaussure entre 21h et 22h.
Son suicide en cellule par pendaison s'ajoute à ceux de deux détenus à la maison d'arrêt de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), le 8 août et le 24 septembre. L'un était écroué pour le braquage d'un bureau de tabac, le 29 juillet à Dolomieu (Isère), au cours duquel un témoin avait été tué, l'autre pour avoir tué son ex-compagne à la hache près de Lyon en mai.