Attac dénonce le règlement amiable de l'emprunt toxique par Vichy Val d'Allier

Intervenant : Frédéric Panne Porte parole ATTAC - Bassin de Vichy ©France 3 Auvergne

L'association Attac vient de déposer un recours devant le tribunal administratif contre une décision prise en juin dernier par Vichy Val d'Allier. Celle-ci valide l'abandon des poursuites contre la banque Dexia qui avait concédé à l'agglomération un emprunt toxique.

Une dizaine de militants d'Attac ont manifesté ce lundi devant le siège de la communauté Vichy Val d'Allier contre la décision de la collectivité d'abandon des poursuites contre la banque Dexia pour lui avoir concédé un emprunt toxique. 

En 2007, Vichy Val d'Allier avait en effet souscrit un emprunt de 12 millions d'euros pour financer différents projets. Dans un premier temps, le taux des intérêts est fixe à 3,5%. Mais comme cet emprunt est de type " structuré", il évolue au bout de trois ans, indexé alors sur le franc suisse. Finalement, les taux d'intérêts grimpent à 7% ou 8%. Soit plus du double du taux initialement consenti. 

En juillet 2012, après avoir rejoint l'association des acteurs publics contre les emprunts toxiques, la communauté attaque la banque Dexia pour tromperie. Mais cinq ans plus tard, ces poursuites sont abandonnées.

Une décision contestée par l'association Attac. "On veut en finir avec ce monde financier qui préfère les contrats opaques à la loi" explique Frédéric Panne, porte parole ATTAC - Bassin de Vichy. Il reproche à Claude Malhuret, maire de la ville de Vichy et président de la communauté de commune "de faire payer le contribuable plutôt que de choisir la voie judiciaire"

"La plainte a été déposée en dehors du délai de prescription, donc nous n'avions aucune chance de gagner, et entre-temps, le parlement a voté une loi créant un fond de soutien et permettant aux collectivités locales de s'en sortir à moindre frais" justifie l'élu. 

L'association Attac estime le surcoût du remboursement à 3 millions d'euros, une somme bien inférieure selon Vichy Val d'Allier. C'est désormais au tribunal administratif qu'il appartient de se prononcer. 

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