Les récents pics de pollution ont entraîné une forte affluence aux urgences de l’hôpital de Grenoble. Pour les professionnels de santé, si la qualité de l’air joue bien un rôle prépondérant dans les difficultés respiratoires des patients, l’épidémie de grippe aggrave les choses.
Au service de pneumologie du CHU de Grenoble, les urgences sont sous tension et les récents pics de pollution n’y sont pas pour rien. Pour Christophe Pison, pneumologue, "la pollution joue un rôle massif" dans l’état des patients.
Mais elle n’est pas la seule à expliquer les difficultés respiratoires des personnes soignées au service de pneumologie. L’épidémie de grippe qui débute en ce moment aggrave les choses. Et quand un troisième facteur, le tabagisme par exemple, vient s’immiscer dans l’équation, "cela donne un cocktail épouvantable", souligne le Dr Pison.
Le pneumologue préconise d’agir "sur ce qui est modifiable" pour améliorer la santé des patients : le tabagisme et l’air que l’on respire.
Le service de pédiatrie connaît, lui aussi, une hausse de fréquentation : plus 30 % de patients ces dernières semaines. Catherine Barbier, responsable des urgences pédiatriques du CHU de Grenoble, explique que le pic de pollution actuel coïncide avec une épidémie de VRS (virus respiratoire syncytial), responsable de la bronchiolite. Dès lors, il est relativement difficile d’observer les véritables effets de la pollution sur l’état des enfants dans le service.