Si l'épidémie de grippe est bel et bien terminée dans notre région Auvergne-Rhône-Alpes début mai, elle a été d'une virulence et d'une durée jugée exceptionnelle. Dans son bilan, Santé Publique France annonce que la grippe a eu un impact sur le nombre d'hospitalisation et de décès important.
Avec une épidémie de 14 semaines, la grippe a frappé la région Auvergne-Rhône-Alpes d’une manière exceptionnellement longue cette année. Une épidémie également précoce qui a occasionné 306 200 consultations dans la région, donc 9528 passages aux urgences et 1506 hospitalisations.
Derrière ces chiffres se cachent les indices d'une virulence inhabituelle : d'abord le nombre de cas graves de grippe admis en réanimation "est le plus élevé depuis la saison 2009-2010", date de la mise en place de ce dispositif de surveillance. Au total, ce sont 395 cas qui ont été recensés, avec un âge moyen de 62 ans. Toutefois, on observe que les seniors restent les plus concernés avec 211 cas, soit 53,4% des cas graves en réanimation.
Une surmortalité importante, mais inégale selon les régions
Ensuite, il y a une surmortalité importante liée aux différents virus de la grippe : elle est estimée à 8,4 % dans notre région, soit 1600 personnes de plus décédées de la maladie cette année en Auvergne-Rhône-Alpes. Au plan national, ce sont 17 900 décès en excès qui ont été provoqués par les différents virus de la grippe. Parmi les régions les plus touchées par l'excès de mortalité, on trouve la Corse et l'Occitanie (+14%), les Hauts de France et la Normandie (+12%).
Seule bonne nouvelle, les taux "d'attaque, d'hospitalisation et de létalité" parmi les résidents des collectivités pour personnes âgées sont inférieurs à ceux observés au cours des saisons précédentes en AuRA.