Nouveau rebondissement après la suspension du procès ce lundi matin devant la cour criminelle de Vaucluse où le principal a accusé ne s'est pas présenté pour raisons de santé, son avocate affirme qu'il sera de retour demain.
Sera là, sera pas là, toute la journée les informations les plus incertaines ont circulé. Après une absence de plus d'une semaine en raison d'un problème rénal, Dominique Pelicot ne s'est pas présenté ce lundi 16 septembre à la reprise des débats mais ce soir, son avocate a annoncé à l'AFP, qu'il sera de retour à l'audience mardi. "On a reçu un message du président (de la cour, ndlr) faisant valoir que Dominique Pelicot sera présent à l'audience demain avec des conditions particulières d'adaptation, à savoir : séquençage des auditions et temps de repos régulier", a indiqué Me Béatrice Zavarro. Le principal accusé devrait disposer d'un fauteuil adapté et d'auditions moins longues. Cela permettra-t-il d'éviter la "catastrophe" d'un renvoi du procès, prévu jusqu'en décembre. Rien n'est moins sûr.
Eviter "l'incertitude" des derniers jours
"Est-ce qu''il peut venir à l'audience et est-ce qu'il peut s'exprimer ?" s'inquiète l'un des avocats de la défense, dont le client est en détention depuis trois ans et demi.
Après l'annonce du retour du principal accusé, les parties civiles ont dit espérer "que le procès pourra désormais se poursuivre normalement et que M. Pelicot fera l'objet d'un accompagnement médical renforcé", pour éviter "l'incertitude" des derniers jours, a déclaré Me Babonneau à l'AFP. A la suspension du procès, l'avocat avait dénoncé une situation "anormale".
Plus tôt ce matin, l'avocate de Dominique Pelicot avait fustigé "une prise en charge médicale des détenus de France qui n'est pas à la hauteur". "Mais c'est sûr qu'il veut toujours s'exprimer, il le fera", avait insisté Me Zavarro. Interrogée pour savoir si son client pourrait être entendu dès mardi, Me Zavarro n'a pu être plus précise à ce stade. "Est-ce que le président commencera par lui ou commencera par Madame et ses enfants ? Je n'en ai aucune idée. Mais en tout cas, il sera là", a expliqué l'avocate.
Nouvelle expertise
L'accusé principal a subi dimanche un scanner et souffre d'un "calcul rénal, d'une infection rénale et d'un problème au niveau de la prostate", a précisé ce matin le président Arata, qui a diligenté une nouvelle expertise médicale "dans la journée" effectuée par "un collège d'experts" composé d'un médecin légiste et d'un clinicien pour juger de "la compatibilité de monsieur Pelicot à comparaitre".
Dans ce procès hors norme qui a débuté le 2 septembre, 51 accusés comparaissent pour des viols commis durant dix ans sur Gisèle Pelicot, qui a reçu de nombreux soutiens.