Le procès des viols de Mazan, à Avignon, dans le Vaucluse, est toujours suspendu ce lundi 16 septembre en raison de l'état de santé du principal accusé, Dominique Pélicot. Ce dernier serait atteint d'une "infection au rein", a indiqué son avocate. Une pathologie qui peut nécessiter un traitement antibiotique d'une quinzaine de jours, indique un urologue à France 3 Provence-Alpes.
L'audience est toujours suspendue ce lundi matin dans le procès des viols de Mazan, qui se tient depuis le 2 septembre devant la cour criminelle d'Avignon. Le procès est arrêté depuis jeudi soir et devait reprendre mais Dominique Pélicot, principal prévenu et ex-mari de Gisèle Pélicot est souffrant.
Une infection soignée par antibiotique
Son avocate, Béatrice Zavarro, a indiqué ce 16 septembre au matin sur Franceinfo que ce dernier avait "un caillot dans la vessie" et "une infection du rein". Un urologue contacté par France 3 Provence-Alpes explique que la pyélonéphrite aiguë (du nom de l'infection) se traite par antibiotique. "Cela ne nécessite pas forcément d'hospitalisation", détaille-t-il. Concernant le caillou dans la vessie, il précise qu'il s'agit "d'un symptôme", qui peut arriver en raison d'une infection urinaire. "S'il y a eu un diagnostic, il y a eu des examens. Si l'avocate a parlé d'une infection, on peut retirer l'hypothèse d'un cancer".
Concernant les causes de cette dernière, il précise que celle-ci peut avoir "plein de causes différentes", notamment de "ne pas boire assez d'eau".
Une quinzaine de jours de traitement
L'urologue indique que le traitement dure en général une quinzaine de jours, avec deux semaines de plus supplémentaires de repos.
"On a un diagnostic, il faut simplement le traiter. Si on fait les choses bien, ça peut être l'objet de 24, 48, 72 heures", réagissait ce lundi matin auprès de Franceinfo l'avocate de Dominique Pélicot. "On ne va pas perdre quatre mois pour un soin qui peut être effectif assez rapidement." Le site de l'assurance maladie indique que la fièvre et les signes urinaires peuvent avoir disparu après "48 à 72 h", après le début du traitement.
"Si [Dominique Pélicot] n'est pas là pour un, deux ou trois jours, on prolongera la suspension. Mais s'il est durablement indisponible, c'est le renvoi de l'affaire", avait déclaré jeudi 12 septembre à l'audience le président de la cour criminelle du Vaucluse, Roger Arata.
Deux experts, un médecin légiste et un clinicien, ont été nommés par le président de la cour criminelle pour évaluer l'état de santé de Dominique Pelicot et sa "compatibilité" à comparaître, ce lundi. Le résultat devrait être connu ce mardi. Et avec, la reprise, la suspension prolongée ou le renvoi du procès des viols de Mazan.