Les professionnels de la petite enfance étaient en grève, jeudi 23 mai, en Auvergne-Rhône-Alpes comme partout en France. Ils demandent un plan d'amélioration des conditions d'accueil des jeunes enfants. Des rassemblements étaient organisés dans plusieurs villes de la région.
A Lyon, les professionnels de la petite enfance se sont rassemblés, à 10 heures, place Bellecour. Ils ont répondu à l'appel du collectif "pas de bébés à la consigne" mobilisé contre la réforme de la loi fixant les conditions des modes de garde.
Après une première mobilisation le 28 mars dernier, le gouvernement s'était engagé à communiquer sous un mois un document de travail, mais rien n'a été transmis.
Le collectif pas de bébé à la consigne a fait 20 propositions adressées à Christelle Dubos, secrétaire d'État auprès de la Ministre des solidarités et de la santé.
Auxiliaires de puériculture, éducateurs de jeunes enfants et directions de crèches membres de ce collectif, préconisent notamment : "d'adopter un plan pluri-annuel visant à augmenter l’offre d’accueil de 400 000 places" et "d' atteindre l'objectif d'encadrement d’un professionnel qualifié pour cinq enfants".
"On a oublié le droit de l'enfant et de sa famille à être accueillis dans de bonnes conditions"
"Nous sommes en colère car on ne met pas les moyens suffisants. On a oublié le droit de l'enfant et de sa famille à être accueillis dans de bonnes conditions au profit de logiques financières" s'insurge Catherine Blan Rousset, référente du collectif "Pas de bébés à la consigne" et Présidente de la Fneje Rhône-Lyon (fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants). A Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme, des auxiliaires de puériculture et des agents techniques ont manifesté, dans la matinée, dans les rues de la ville. Ils étaient entre 60 et 70 personnels à répondre à l’appel national contre le projet de réforme du gouvernement.
Tous s’inquiètent de la dégradation des conditions d'accueil dans les crèches. Ils dénoncent la réduction du taux d'encadrement qui passerait à 1 adulte pour 5 enfants voir 1 pour 8. Ils pointent également du doigt l’insuffisance des surfaces d’accueil face à la hausse constante du nombre d’enfants à garder.
Une délégation a été reçue par le maire de Clermont-Ferrand. En revanche, le cortège a trouvé portes closes à la Protection Maternelle et Infantile (PMI) et à la Préfecture.