Le procureur de Gap a décidé, mercredi 29 juillet, de classer sans suite l'enquête sur l'avalanche qui avait fait trois morts et un blessé grave dans le massif des Écrins en avril.
Une avalanche effroyable. Survenue le 1er avril à 3.000 mètres d'altitude au Col Émile Pic à Pelvoux (Hautes-Alpes), elle avait coûté la vie à deux Autrichiens de 22 et 23 ans et à un Italien de 24 ans. Un troisième Autrichien avait été grièvement blessé.
Au terme des investigations, les enquêteurs du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon ont estimé que les deux guides autrichiens qui encadraient le groupe avaient "commis une imprudence en ayant décidé de rassembler la totalité des onze skieurs sur la même zone, créant ainsi une forte surcharge, cause du déclenchement de l'avalanche".
"Le choix du lieu de rassemblement du groupe n'était pas critiquable. C'est le fait de rassembler autant de personnes sur le même lieu qui est apparu imprudent et qui était la cause de l'accident", ajoute le procureur Raphaël Balland.
Une infraction insuffisamment caractérisée
Toutefois, juridiquement, la responsabilité pénale des guides ne peut être engagée "que s'il est démontré "une faute caractérisée qui exposait autrui à un risque d'une particulière gravité qu'elles ne pouvaient ignorer"", souligne le procureur.En l'espèce, le procureur a estimé l'infraction insuffisamment caractérisée, l'imprudence relevée par les gendarmes ne pouvant "être constitutive en elle-même d'une faute caractérisée au sens de la loi et au regard de la jurisprudence".