Le bac a été réformé. Sa nouvelle formule vient d'être inaugurée en janvier par les élèves de premières. L’occasion pour le recteur de l’académie de Clermont-Ferrand, Karim Benmiloud, de faire le point sur cet examen revisité. 
 

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Karim Benmiloud est recteur de l’académie de Clermont-Ferrand. Il est chargé de mettre en place la nouvelle formule du bac 2021, inaugurée cette année par les élèves de premières.

Qu’est-ce qui change dans cette nouvelle version du bac ?

Au lieu de passer le bac sur une semaine en classe terminale, on commence à le passer en contrôle continu dès la classe de première.

Pourquoi introduire davantage de contrôle continu ?

D’abord pour favoriser le travail régulier des élèves et éviter le bachotage trois semaines avant le baccalauréat en terminale. Ensuite pour enlever du stress aux élèves en favorisant leur progression, la régularité dans leur travail de sorte qu’ils franchissent des paliers petit à petit.

Sur le site du ministère de l’Education Nationale, on peut lire que ce nouveau bac redonne à l’examen son sens et son utilité… c’est-à-dire ?

Le baccalauréat dans son ancienne version avait une valeur symbolique très forte mais il était parfois déconnecté des enjeux du supérieur. On a un taux de réussite au baccalauréat qui est très élevé et qui est globalement satisfaisant. Or il y a un très fort taux d’échec dans l’enseignement supérieur, notamment à l’université. Ça veut dire que le baccalauréat ne préparait pas suffisamment aux attentes des études supérieures.

Qu’est-ce qui fait du bac 2021 un meilleur tremplin ?

Le contrôle continu d’une part, en insistant sur la progression et la régularité des élèves et de nouvelles disciplines, de nouvelles matières d’autre part, qui vont être utiles dans la vie professionnelle ou dans les études supérieures. On en a aussi profité pour réformer les filières. Les séries S, ES, L n’existent plus. On a choisi une modulation plus souple qui soit plus en adéquation avec le goût des élèves, avec leurs envies et avec ce dont ils auront besoin ensuite pour leurs études supérieures.

Dans quelle mesure ces parcours ultra-personnalisés garantissent-ils toujours un examen universel ?

Le bac reste national parce qu’on garde des épreuves terminales qui comptent toujours pour 60% de la note finale.

Ce nouveau bac, depuis son état de projet, fait l’objet de nombreuses critiques… de la part des enseignants, des lycéens, des parents d’élève. Les premières épreuves de contrôle continu qui se sont déroulées en janvier ont été houleuses… Qu’est-ce qui coince selon vous ?

Dès lors que vous changez des habitudes, il y a des incertitudes et des interrogations. En réalité, ce qu’on a pu observer quand les épreuves ont commencé, c’est que partout où on a laissé les équipes pédagogiques travailler, partout où on a laissé les élèves composer dans le calme et la sérénité, tout s’est très bien passé. 

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