Cet été, la "Batu'Capoeira" de l'agglo de Grenoble va prendre la direction du Brésil pour participer, à sa façon, aux Jeux Olympiques. Un rêve pour la trentaine de jeunes des quartiers populaires qui deviendra réalité grâce au financement participatif.
Tout a commencé il y a 6 ans quand Willy Lavastre et Bananeira se sont rencontrés lors d'un stage de capoeira. L'entente a été immédiate et les deux hommes ont décidé de s'associer. Ils ont créé un projet "de valorisation sociale" de leurs quartiers d'origine, dits "difficiles": La Villeneuve à Grenoble et l'Île de Mars à Pont-de-Claix.
Batu'Capoeira, kesako? C'est l'union de la troupe BatukaVI et ABADA-Capoeira, et c'est aussi la fusion de la batucada et de la capoeira. Toutes les deux originaires du Brésil, la première est un ensemble de percussions et la seconde un art martial brésilien, créé à l'origine pour les esclaves. Ce sport se rapproche de la danse et s'est démocratisé dans le monde entier... jusqu'à Grenoble.
D'ici quelques semaines, Bananeira va vivre un véritable retour aux sources, en retournant dans son pays. Et il ne s'y rendra pas seul. Une trentaine d'enfants va traverser l'Atlantique pour découvrir le Brésil durant un mois, lors des Jeux Olympiques, mais pas seulement puisqu'ils participeront également aux championnats brésiliens de Capoira.
Ce voyage représente en revanche de grosses dépenses surtout en période des Jeux, où tout est plus cher: "Nos décors vont traverser l'Atlantique, nous allons rester un mois et surtout ce sont les billets qui coûtent cher: 30.000€. Pour financer l'opération, les enfants font des prestations depuis plus d'un an. Nous savons que grâce à ça, nous allons réunir autour de 20.000€ . Nous avons également lancé un site de financement participatif"Pour financer l'opération, les enfants font des prestations depuis plus d'un an!"
Extrait du 12/13 du 08 avril