Bruxelles continue de faire pression sur l'Etat français pour relancer la privatisation des barrages hydrauliques. Une situation inacceptable pour les syndicats du secteur. A l'appel de la CGT, plus 200 agents se sont mobilisés jeudi devant la centrale de Bayet, dans l'Allier.
Ensemble, comme au temps où EDF/GDF était encore une entreprise unique du service public. Ils sont venus de Moulins, du Puy, de Clermont et de Vichy… et ils avaient prévu de se réunir à l'intérieur de la centrale de Bayet. Une tentative finalement avortée.
Mais ces militants CGT continuent de crier leur refus de la mise à mort du modèle énergétique français.
Je pense qu'il y a un désengagement complet de l'ETat. D'autres pays d'Europe ont refusé les injonctions européennes et on peut facilement imaginer aujourd'hui que l'Etat, par le biais de la braderie de sa production hydraulique et autre, a passé un deal avec la commission européenne. Yann Bonhomme, CGT Régional Auvergne Limousin
Alors face aux représentants de la direction, le ton monte et ils réclament un pôle public de l'énergie. Réponse de la direction : les décisions sont avant tout politiques.
Quatre mille suppressions de poste sont déjà annoncées pour 2016. Et jeudi matin, les syndicats insistent pour dire que les consommateurs ne seront pas épargnés. En 10 ans, le prix de l'électricité a augmenté de 30%, celui du gaz, de 80%. Les bénéfices nets cumulés d'Engie et Edf s'élèvent, eux, à plus de 5 milliards d'euros en 2014.