Douze jours après avoir été condamnés par la cour d'Assises de Moulins pour le braquage de l'Intermarché de Montluçon en 2012, quatre hommes se retrouvent une nouvelle fois sur le banc des accusés pour une série de quatre vols à main armée commis dans la Nièvre et le Loiret.
C’est pour les braquages d’un bureau de poste et d’un Carrefour Market à Nevers, ainsi que deux Intermarchés, à Decize et à Briare, que Rachid Khalis, Alexandre Bernard, Kalid Hemani et Baderadine El Galhi comparaissent depuis lundi devant la cour d’assises de la Nièvre, aux côtés de trois autres complices.
Un troisième procès pour les quatre hommes, qui ont déjà du répondre de faits similaires à Nevers à la fin de l’année dernière, et seulement douze jours auparavant à Moulins où ils comparaissaient pour l’attaque de l’Intermarché de Montluçon, en octobre 2012, attaque où ils avaient fait usage de bombes lacrymogènes et de matraques et à l’issue de laquelle deux des suspects avaient été interpellés, ce qui avait permis de résoudre l’ensemble de ces affaires.
Un procès qui aurait pu être évité, selon Maître Jean-François Canis, le conseil d’Alexandre Bernard. « J’avais personnellement sollicité que ces trois affaires soient réunies devant une seule et même cours d’assises, mais pour des raisons que je n’ai toujours pas comprises cela a été refusé. Ce sont pourtant les mêmes faits, commis par les mêmes acteurs, dans des conditions similaires, avec la même recherche de profit. On est sur une connexité absolue dans le passage à l’acte et j’estime que tous ces faits auraient pu être jugés en même temps, par une seule cours d’assises ».
Le 6 février dernier, les quatre hommes ont écopé de peines allant de 7 à 10 de réclusion criminelle, les jurés de l’Allier ayant retenu la circonstance aggravante de vol en bande organisée. Un chef d’accusation au cœur du procès en cours et qui fait encourir à Kalid Hemani la réclusion criminelle à perpétuité. Âgé de 31 ans, celui qui est considéré comme le cerveau de la bande, en est en effet en état de récidive légale puisqu’il en est à son septième passage devant une cours d’assises et qu’il cumule déjà 33 années de condamnation.
Le verdict de ce procès est attendu pour la fin de la semaine.
