Le professeur franco-algérien Adlène Hicheur, qui avait été condamné à Paris en 2012 pour terrorisme, a été expulsé dans la nuit de vendredi à samedi du Brésil vers la France.Un décision dans un contexte de renforcement de la sécurité au Brésil avant les JO.
Selon la presse brésilienne, il a été placé dans un avion pour la France vendredi soir à l'aéroport international de Rio. Dans un communiqué publié par le site internet d'informations G1, le ministère de la Justice, "étant donné le rejet de la demande de prolongation du permis de travail dans le pays et dans l'intérêt national, a autorisé l'expulsion immédiate du citoyen franco-algérien Adlène Hicheur".L'Université de Rio "surprise"
"La direction de l'UFRJ (Université de Rio"a été surprise ce vendredi par l'avis d'expulsion immédiate du professeur invité Adlène Hicheur, chercheur à l'Institut de Physique", écrit l'Université dans un communiqué diffusé sur son site internet. Celle-ci fait en outre part de son "extrême inquiétude", déplorant l'absence de "justifications claires" et de respect des "principes démocratiques de base, comme le droit à la défense" dans cette affaire."La demande de renouvellement du contrat du professeur Adlène Hicheur a été analysée par plusieurs confrères de l'UFRJ et approuvée par l'Université", ajoute l'institution qui souligne que le Franco-Algérien a été l'auteur d'"articles et (de) découvertes importants dans la physique des particules".
Un chercheur du CERN en liaison avec un responsable présumé d'Al-Quaida
En 2009, l'examen des messages électroniques de ce de ce physicien travaillant au Cern (l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire), à Genève, avait révélé des échanges avec un responsable supposé d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en vue de la préparation d'attentats en Europe et en France.Renforcement de la sécurité au Brésil avant les JO
Il avait été condamné en 2012 à Paris à quatre ans de prison ferme pour terrorisme. Comme il avait déjà accompli deux ans et demi de détention provisoire depuis son arrestation, et avec le jeu des remises de peines, il avait été libéré quelques jours après sa condamnation.Il s'était installé au Brésil en 2013. En janvier, la revue brésilienne Epoca avait révélé qu'il était surveillé par l'Agence nationale de renseignement (Abin).
Vendredi, le gouvernement fédéral a annoncé le renforcement de son dispositif de sécurité pour les jeux Olympiques de Rio (5-21 août) au lendemain de l'attentat de Nice qui a fait 84 morts et plusieurs dizaines de blessés, et qui a été revendiqué samedi par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).