Tous les représentants du BTP en Auvergne-Rhône-Alpes recommandent aux entreprises de ne pas reprendre leur activité avant la parution officielle d'un guide de bonnes pratiques.
D'un côté, le confinement est quasi général. De l'autre, les chantiers doivent tourner. La question a engagé les professionnels du Bâtiment et des Travaux Publics dans un bras de fer avec l'Etat. Finalement, samedi 21 mars, le gouvernement et les organisations professionnelles du BTP sont tombés d'accord sur plusieurs principes permettant d'encadrer une reprise sécurisée de l'activité.
Pour autant, trois jours plus tard, la FFB, la CAPEB et la FRTP Auvergne-Rhône-Alpes recommandent aux entreprises de ne pas reprendre du service avant la parution officielle du guide de bonnes pratiques. Ce guide, destiné aux entreprises, doit préalablement être soumis à la validation du ministère des Solidarités et de la Santé et du Ministère du Travail.
"Par conséquent, hors situation d'urgence, et pour ceux qui n'ont pas pu continuer à travailler, nous recommandons d'attendre", expliquent les représentants de la profession.
"Avec ce guide, la profession attend des consignes claires et simples, pouvant être expliquées avec pédagogie aux compagnons sur les chantiers. Ensuite, les chefs d'entreprise, pourront décider s'il est possible ou non de mettre en place de manière concrète ces recommandations, et par conséquent de reprendre ou non leur activité dans des conditions sanitaires irréprochables", peut-on lire dans un communiqué.
Le chômage partiel également pour le BTP
Autre inquiétude des employeurs du Bâtiment et des Travaux Publics, l'application du chômage partiel et sa prise en charge. C'est désormais plus clair dans le projet de loi d'urgence adopté dimanche au Parlement. Ce dernier précise noir sur blanc que "toutes les entreprises quelle que soit leur taille" bénéficieront des mesures d'activité partielle pour leurs salariés si elles le souhaitent pendant la période de confinement. Le secteur du BTP est compris dans ce dispositif."Conformément au souhait des organisations professionnelles du BTP, c'est donc bien le libre choix des entreprises qui doit s'appliquer. Si les recommandations mentionnées dans le guide ne peuvent pas être mises en place sur les chantiers, et que les conditions sanitaires ne sont pas réunies, l'entreprise pourra solliciter le dispositif de l'activité partielle", conclut les représentants dans leur communiqué commun.
Pour la FFB, la CAPEB et la FRTP Auvergne-Rhône-Alpes, "la protection de la santé des salariés, des artisans et chefs d'entreprise, et de leur responsabilité demeure la priorité".