"Cette mesure de protection est essentielle, mais ça ne suffit pas!". Dans une interview accordée à France 3 Alpes, le président du CRIF Dauphiné a exprimé le soulagement de la communauté après l'annonce du renforcement de la surveillance autour des sites juifs mais l'inquiétude demeure.
Interview. Sur le plateau du 19/20 de France 3 Alpes, lundi 12 janvier, Yves Ganansia, président du Conseil Représentatif des Institutions juives de France du Dauphiné a d'abord exprimé le soulagement d'une "communauté totalement affolée et paniquée" mais "un peu apaisée" après l'annonce, par le ministère de l'Intérieur, de faire appel à l'armée pour protéger les sites sensibles sur le territoire, et notamment des lieux de cultes et des établissements scolaires juifs.A Grenoble, ce dispositif est d'ores et déjà opérationnel. "Une mesure absolument nécessaire que nous réclamions déjà depuis l'été dernier", a déclaré le président du CRIF qui a exprimé "l'angoisse profonde de la communauté face à l'avenir".
Cette mesure de protection est essentielle, mais ça ne suffit pas"
"Est-ce ça notre avenir en France? Vivre notre judaïsme sous protection policière? Combien de temps faudra-t-il que nous allions prier, que nous emmenions nos enfants à l'école, que nous fassions nos courses dans nos épiceries sous protection policière?", s'alarme Yves Ganansia. "Oui, cette mesure de protection est essentielle, mais ça ne suffit pas. Certes c'est le moment de l'Unité, c'est aussi celui de la Vérité", a-t-il déclaré, "il faut appeler les choses par leur nom et regarder les choses en face. C'est un combat, c'est une guerre, face à un islamisme radical (...) Il faut plus que jamais défendre les valeurs de la République, faute de quoi beaucoup de Juifs vont finir par quitter le pays. Or nous sommes attachés à la France, nous aimons et nous voulons défendre ce pays."
Et Yves Galansia d'exprimer l'angoisse profonde et de plus en tenace de la communauté juive qui "redoute de n'avoir plus le choix qu'entre le Front National et la Charia", même si chacun "veut encore y croire et espérer. La seule issue est de défendre la Démocratie et la République."Si l'on ne réagit pas, on aura plus le choix qu'entre le Front National ou la Charia"
Extrait du 19/20 du 12/01/14
Interview du président du CRIF DAUPHINE