A la demande d’une association, le jeune cantalien Léo Pons a réalisé un court-métrage pour dénoncer les violences conjugales. Retour avec lui sur cette aventure.
Montrer pour lutter. C’est l’objectif du Centre d'Information Droits des Femmes (CIDFF) du Cantal. Cette association a commandé un film sur les violences conjugales à un jeune cantalien : Léo Pons.Comment illustrer cette violence ? C’est la question qu’a d’emblée dû se poser le réalisateur. "J’ai essayé de faire en sorte que l’ambiance soit toujours très pesante sur la totalité du court métrage, et la musique y fait beaucoup. Pourquoi ? Parce que c’est ce que ressentent ces femmes, elles sont toujours sous tension, angoissées", explique-t-il. Lorsqu’il reçoit cette commande, le chemin va être long jusqu’au produit fini. Il lui faut (lui et les autres auteurs) plusieurs mois pour "arriver avec un scénario qui tienne la route".
Pour le préparer, il s’est ainsi beaucoup renseigné sur le sujet, a rencontré des femmes victimes de violence conjugale. Un exercice qui change de qu’il a l’habitude de faire, mais qui ne l’a pas laissé insensible : "Il y a beaucoup d’agresseurs qui sont des gens que l’on ne peut pas soupçonner. Mais chez eux, ce sont des monstres. Prendre conscience de cela m’a beaucoup marqué".
Pour réaliser ce film, il a aussi travaillé avec la gendarmerie du Cantal : "Ils m’ont beaucoup aidé. Ils interviennent très régulièrement pour des crises conjugales, plus que ce que l’on peut penser. Et ce qui ressort surtout, c’est que les femmes victimes portent rarement plainte." Alors avec cette fiction proche du réel, Léo Pons semble avoir réussi son pari. "J’ai reçu beaucoup de messages en privé, de femmes qui ont été victimes de violences conjugales, et me remercient parce que cela représente bien ce qu’elles vivaient."
Un mot sur le réalisateur
Avec cette dernière, il réalise en majorité des films pour entreprises, institutionnels ou pour des associations.
Mais parfois aussi, des films, comme "Le Hobbit : Le retour du roi du Cantal", qui a remporté un vif succès.
Parallèlement, il est en licence de communication à Rodez, dans l’Aveyron. "J’aimerai travailler plutôt dans la communication, je touche à tout, pas que la vidéo."
Egalement à voir, un reportage de France 3 Auvergne réalisé lors du tournage du court-métrage, le 29 juillet 2016 :
A la demande d’une association, le jeune cantalien Léo Pons a réalisé un court-métrage pour dénoncer les violences conjugales. Retour avec lui sur cette aventure.
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©France 3 Auvergne