Le député LR du Cantal Vincent Descoeur propose de déroger au cas par cas à l’abaissement de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires. Alors que sa proposition de loi sera examinée le 21 juin, "40 millions d’automobilistes" apporte son soutien à l’élu cantalien.
C’est imminent ! Le premier juillet, la vitesse maximale autorisée sur les routes nationales et départementales à double sens sans séparateur central va passer à 80km/h. Avec cette mesure, le gouvernement d’Edouard Philippe espère sauver des vies et améliorer la sécurité routière.
Mais « la mesure est très mal perçue auprès des usagers de la route, en particulier ceux résidant en milieu rural », estime l’association 40 millions d’automobilistes. « Quoi que prétende le Premier Ministre, aucune étude ne prouve que la baisse de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h permettra de ‘sauver 400 vies’. En revanche, les conséquences néfastes en matière d’aménagement du territoire et d’accès à la mobilité sont avérées », affirme-t-elle dans un communiqué, soulignant les inquiétudes des conducteurs de se voir ainsi exposés « à des sanctions plus nombreuses ». Et de soutenir l’initiative de Vincent Descoeur.
"Un bon compromis", selon l'association
Le jeudi 21 juin, la proposition de loi déposée en mars dernier à l’Assemblée nationale par le député LR du Cantal sera examinée par l’ensemble des députés. Le texte vise à permettre aux préfets et aux présidents de conseils départementaux de maintenir la vitesse maximale autorisée à 90 km/h, ouvrant ainsi la possibilité de déroger à la réglementation au cas par cas, et d’apprécier localement la pertinence ou non d’un abaissement de la vitesse en fonction du danger.
« Un bon compromis » pour l’association 40 millions d'automobilistes car il permet de prendre en compte les spécificités du réseau secondaire et de « garder des infrastructures routières efficaces, en particulier dans les zones les moins bien desservies par les autres moyens de transport », conclut-elle.