Mercredi 15 janvier, le gouvernement a envoyé aux préfets une circulaire sur le retour aux 90 km/h sur les routes départementales. Celle-ci risque de rendre plus difficile le passage aux 90 km/h. Une décision qui n'entame pas la volonté du département du Cantal, bien décidé à passer outre.
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Dans le département du Cantal, la bataille pour le retour aux 90 km/ h sur les routes départementales fait rage. Ainsi, mercredi 15 janvier, le gouvernement a envoyé aux préfets une circulaire qui encadre le retour aux 90 km/h sur les routes départementales. Cette circulaire reprend les recommandations des experts du Comité National de Prévention Routière. Bruno Faure, président LR du Conseil départemental du Cantal, explique : « Avec cette circulaire, s’il y a des véhicules lents, comme les tracteurs, s’il y a des tronçons de moins de 10 km avec un carrefour, s’il y a un arrêt de bus, la commission émettra un avis négatif. Cette circulaire est contre la ruralité, contre le Cantal. Mais je vais passer outre l’avis de la commission, au risque d’être pointé du doigt. Ce sont des méthodes nauséabondes ».
Vincent Descoeur remonté contre la circulaire
Même son de cloche de la part de Vincent Descoeur, député LR du Cantal. Il affirme : «
En effet, si on appliquait strictement les préconisations surréalistes des experts du CNSR, pas un seul kilomètre de voie ne pourrait repasser à 90 km/h, surtout en milieu rural.(…) Il y a donc clairement une volonté de faire obstacle à l’application de la loi ». La Commission Départementale de la Sécurité Routière du Cantal est présidée par le Préfet ou son représentant. Elle est composée de représentants des élus départementaux (un titulaire et un suppléant), de représentants des élus communaux (trois titulaires et trois suppléants), de représentants de l’administration (cinq représentants), d’un représentant des organisations professionnelles et d’un représentant des associations d’usagers.
Une réunion le 30 janvier
Elle doit se réunir le 30 janvier et proposer ses recommandations. Bruno Faure conclut : «
Cet avis de la commission est consultatif. Je préconise un retour aux 90 km/h sur la totalité du réseau départemental, soit 4 000 km de routes. Je suis prêt à assumer cette décision. Je regrette un manque de lisibilité pour les conducteurs. En effet, sur mon département, les 140 km de routes nationales resteront à 80 km/h ».