En juillet 2017, la région Auvergne-Rhônes-Alpes a lancé un plan de rénovation et de plantation de châtaigners pour relancer la production. Dans le Cantal, il pourrait sauver de nombreux hectares de châtaigneraies, souvent laissées à l'abandon.
Des arbres envahis par les hêtres et le houx, qui meurent à petit feu. Lorsqu'il se rend dans sa châtaigneraie cantalienne, Philippe Marre fait le constat des dégâts. Le plupart de ses châtaigners doivent être élagués et dégagés :
"Je m'apperçois qu'il faudra s'en occuper assez rapidement maintenant, puisque les arbres meurent de plus en plus vite..."
Mais bientôt, il pourra remettre ses cinq hectares et demi d'arbres en état, notamment grâce à l'aide de la région.
282 000 euros d'aides
Le plan "Ambitions Châtaigneraies Traditionnelles" a été lancé par la région Auvergne-Rhône-Alpes en juillet 2017 pour reconquérir 600 hectares de vergers. En tout, environ 280 000 euros seront alloués pour atteindre ce but d'ici à 2020.
Il permettra à la région, déjà leader national de la production de châtaignes, d'améliorer un peu plus sa productivité. Mais c'est aussi l'occasion pour le Cantal de développer sa culture des châtaignes, qui pourrait devenir un plus dans l'économie du département. À la fin de ce plan, le Cantal devrait produire 60 tonnes de châtaignes par an.
Patrimoine local
Les châtaigneraies ont longtemps existé dans le Cantal. Elles ont permis à de nombreuses familles de se nourrir en période hivernale. Aujourd'hui, certaines communes tentent de redonner un nouveau souffle à ce fruit à coque un peu moins cultivé aujourd'hui.Comme à Mourjou, considérée comme la capitale de la châtaigne dans le Cantal. Avec sa fête qui lui est dédiée chaque année, elle attire jusqu'à 25 000 personnes. Preuve que la châtaigne peut encore faire parler d'elle, et qu'elle peut devenir un vrai produit économique du département.