Moderniser et créer une mixité sociale, c’est l’objectif affiché du grand chantier du quartier de Marmiers à Aurillac. La démolition a débuté mardi 1er juin par une phase de désamiantage. En lieu et place des immeubles, bientôt, sortira de terre un nouveau lotissement de pavillons.
La démolition des anciens logements HLM du quartier de Marmiers d’Aurillac a débuté mardi 1er juin par une phase de désamiantage : « Du 1er juin au 1er septembre, on a des opérations de démolition qui se font par démontage. On va récupérer les tuiles, on va récupérer les fenêtres, car on a une gestion des déchets par grands corps : le PVC, le bois, la tuile et ainsi de suite. On procédera au grignotage par une pelle, sans dynamite, autour du 1er septembre », explique Gilles Gimenez, directeur du pôle ingénierie et social de Cantal Habitat. Retardé en raison de la crise du COVID 19, ce grand chantier de rénovation a pour objectif de moderniser : « On va avoir la démolition totale des 5 bâtiments de la résidence. Sur la partie proche de la résidence Raymond Cortat, vous aurez la construction de 12 pavillons locatifs sociaux et sur la partie qui va rester, on fera un équipement pour du tertiaire », affirme Gilles Gimenez. La construction de ces pavillons nécessite un budget de 1,7 million d'euros.
12 pavillons construits
Les gravats de la démolition serviront à faire le terrassement du nouveau lotissement : « C’est pour ça que la démolition prend du temps, elle se découpe en plusieurs phases avec la récupération des produits réutilisables, dont les gravats », précise Gilles Gimenez. Il ajoute que d’autres aménagements sont prévus : « La cité Raymond Cortat sera résidentialisée grâce à un système de barrières pour rentrer et on refera l’intérieur de cette résidence-là en connexion avec les 12 pavillons. On aura une aire de jeux, de la verdure… » Le but de cette opération est également d’apporter une mixité sociale au quartier de Marmiers selon Gilles Gimenez: « C’est le quartier de la ville où il y a une concentration de pauvreté. Le but de la manœuvre, c’est de démolir des logements devenus obsolètes. Marmiers, c’était des logements de 1958, petits. On veut ramener de la mixité, du logement pavillonnaire qui est très demandé. Ca permet de changer la population du quartier en évitant de concentrer les populations plus en difficulté sur le même lieu ».
75 habitants relogés
Tous les habitants ont pu être relogés : « La dernière personne est partie en avril 2021. Les familles ont eu une évaluation sociale et ont fait part des lieux où ils aimeraient aller et on essaie de leur proposer un logement qui correspond », détaille Gilles Gimenez. Au total, ce sont 75 personnes qui ont été relogées : « Les locataires semblent très satisfaits de leur nouveau logement. Certains, âgés, ont eu des logements avec ascenseurs, ou des salles de bains adaptées. Ils ont des logements qui ne sont pas énergivores comme avant. C’est un mieux pour les habitants. Le déménagement et les transferts d’électricité sont pris en charge », raconte Gilles Gimenez. Le coût de la démolition s’élève à 2,4 millions d’euros et est pris en charge en grande partie par l’ANRU (Agence Nationale du Renouvèlement Urbain). Cette rénovation fait partie d’un programme d’intérêt régional d’un total de 37 millions d’euros au cours duquel 100 logements seront créés, contre 211 détruits.