Vendredi 25 septembre, Kamel Daoudi, assigné à résidence depuis 2008, a été écroué à Aurillac. Il n’a pas respecté les conditions de son assignation. L'homme, déjà condamné pour terrorisme, a entamé une grève de la faim.
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Kamel Daoudi, un Algérien condamné pour terrorisme et assigné à résidence depuis douze ans, a été interpellé et écroué vendredi 25 septembre à Aurillac pour ne pas avoir respecté les conditions de son assignation, a-t-on appris lundi 28 septembre, de sources judiciaires. M. Daoudi, 45 ans, a été arrêté vendredi soir dans un café alternatif d'Aurillac, où il préparait des repas, pour avoir dépassé les horaires de son assignation, selon son avocat Emmanuel Daoud, confirmant une information du quotidien régional La Montagne.
Une audience le 6 octobre
Une autre condition de son assignation l'obligeant à chercher un pays d'accueil n'a pas été respectée, a précisé à l'AFP le parquet d'Aurillac. M. Daoudi doit être jugé le 6 octobre. Son audience a été différée en raison de réquisitions prises pour géolocaliser son téléphone portable, a ajouté la même source. Il est également reproché au quadragénaire de ne pas avoir respecté les règles du couvre-feu qui lui est imposé entre 21h00 et 07h00, certains soirs en juin et juillet, selon Me Daoud, qui a annoncé que son client avait entamé une grève de la faim. "
C'est à se demander si on veut le pousser à bout pour régler le problème", a dénoncé l'avocat, fustigeant le "
traitement inhumain et dégradant" infligé à un homme "
placé dans une situation impossible alors qu'il respecte son assignation depuis plus de dix ans".
Condamné à 6 ans de prison
En 2005, Kamel Daoudi avait été condamné en appel à six ans de prison et à une interdiction définitive du territoire pour "
association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", et déchu de sa nationalité française. Il était membre d'un groupe islamiste affilié à Al-Qaïda, soupçonné d'avoir préparé un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Paris. Interdit de territoire, il n'est toutefois pas expulsable en Algérie au vu des risques de torture encourus. Il reste donc assigné à résidences successives depuis 2008, une assignation "
à perpétuité" qu'il dénonce et qui en fait selon ses soutiens le plus ancien assigné à résidence de France.