A Aurillac dans le Cantal, près de 200 personnes ont participé au rassemblement du 1er mai. Parmi elles, une cinquantaine d’acteurs de la culture. S'ils se réjouissent de la réouverture des cinémas, des théâtres et des salles de spectacle, le 19 mai, ils s'inquiètent des modalités.
Ils dansent et chantent sur le titre "danser encore", devenu l'hymne de ralliement du monde de la culture. Artistes amateurs et professionnels se joignent, au traditionnel rassemblement du 1er mai, à Aurillac dans le Cantal. Ils sont une cinquantaine. Tous membres du collectif Culture Préoccupée 15, un collectif artistique et citoyen.
"Pour nous ce 1er mai c’est l’occasion de manifester, de se faire entendre une nouvelle fois et d’être écoutés. Il ne faut pas oublier que nous sommes fermés depuis un an et demi." déclare Jacky Max, membre du collectif. Puis il ajoute : "Cette année, je suis personnellement à moins 300 euros par mois sur mon salaire. On est comme tout le monde. On a besoin de vivre". Martial Benoist d’Etiveaud, artiste amateur, joue de la contrebasse dans une ruelle. Autour de lui, des spectateurs masqués écoutent et dansent. Il souligne : "Ça fait plaisir de voir du monde. J’ai hâte que le milieu de la culture ouvre de nouveau. Faire de la musique mais aussi aller au théâtre, au musée ou au cinéma. Ces moments-là sont vitaux. On ne comprend pas que de nombreux endroits soient ouverts et pas nous. Nous avons beaucoup de lieux où les distances peuvent être gardées. Nous pouvons mettre en place des jauges. C’est vraiment incompréhensible".
Les dernières annonces du président de la République ont été accueillies avec soulagement. Même si tous s'interrogent sur les modalités de la réouverture, dès le 19 mai, des cinémas, des théâtres et des salles de spectacle partout en France. "Certes la réouverture est annoncée. Mais comment ? Dans quelles conditions ? Et puis il y a de plus en plus de variants, la situation ne va-t-elle pas encore changer ? Nous ne savons absolument rien. Nous restons prudents et nous resterons vigilants" souligne-t-il. De son côté, Frédéric Sérager, adjoint à la Vie Culturelle à la mairie d'Aurillac, déclare : "C’est très flou pour l’ensemble des acteurs notamment pour les responsables des équipements publics. Nous sommes en attente des modalités qui iront avec la réouverture. Nous savons, par exemple, qu’il y aura des jauges. Nous attendons l’intégralité des informations".
Pour tenir jusqu'à la reprise, le Collectif demande la reconduction de l'année blanche, accordée une première fois en mai 2020. Ils espèrent voir se prolonger les indemnisations chômage des artistes.