Aurillac : pourquoi des profs du lycée Monnet-Mermoz continuent d’exercer leur droit de retrait

Mercredi 19 février, une vingtaine d’enseignants du lycée Monnet-Mermoz d’Aurillac ont exercé leur droit de retrait pour la 2e journée consécutive. Ils estiment toujours se trouver dans « une situation de danger grave et imminent ».
 

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A Aurillac, dans le Cantal, mercredi 19 février, pour la deuxième journée consécutive, une vingtaine d’enseignants du lycée Monnet-Mermoz ont décidé d’exercer leur droit de retrait. Ils estiment toujours se trouver dans « une situation de danger grave et imminent ». Afin de mettre en avant les raisons de l’exercice de son droit de retrait chaque enseignant a formulé une explication : « Actuellement, je ne dispose pas des moyens pour exercer correctement mon métier, sans mettre en danger ma santé physique et mentale. En effet, je fournis quotidiennement un surtravail pour compenser les carences de mon employeur. J’encours donc, de façon permanente, des risques professionnels, de nature socio-organisationnels, liés à l’exercice même de mon travail et à la perte de sens de mon métier ».

Un mouvement qui pourrait durer

Franck Lacrampe, professeur de philosophie au lycée Monnet-Mermoz, explique : « Malgré nos courriers, nous n’avons au aucune réponse du rectorat, ni de la direction, ni de l’inspecteur santé et sécurité au travail. Face à ce silence, nous avons décidé de reconduire notre mouvement. Sans réponse de leur part, s’il le faut nous redéposerons jeudi un nouveau droit de retrait ». Le professeur précise que deux représentants du CHSCT ont déposé mercredi matin un droit d’alerte. Selon Franck Lacrampe, « Il s’agit de signaler le risque de danger grave et imminent, comme pour un droit de retrait, mais par les représentants du CHSCT. Là encore nous espérons une réponse. Face à l’indifférence de notre hiérarchie, nous pensons qu’elle joue peut-être le pourrissement ».

Un incident de classe marquant

Mardi 18 février, ils étaient une trentaine à exercer le droit de retrait. Franck Lacrampe ne s’inquiète pas de ce fléchissement : « Nous avons un noyau dur qui ne s’arrêtera pas ». Les enseignants s'étaient mobilisés afin de dénoncer le manque de moyens. Un incident de classe entre un professeur, victime d'insultes à répétition, et un élève, avait également participé au déclenchement de leur action. Contactée, la direction ne l’établissement n’a pas souhaité s’exprimer.
 

 

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